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Infirmières épuisées: L’opposition accentue la pression sur le gouvernement

Les partis d’opposition ont accentué la pression sur le gouvernement Couillard, mardi, pour qu’il s’attaque rapidement et avec vigueur au problème de surcharge de travail des infirmières.

Une infirmière qui a besoin d’une pause

Photo – Deposit Photos

En ce jour de rentrée parlementaire, les conditions de travail des infirmières ont retenu l’attention des partis d’opposition, qui ont tous demandé des comptes au ministre de la Santé, Gaétan Barrette, et au premier ministre Philippe Couillard, jugés conjointement responsables de la situation difficile vécue par les infirmières, qui se plaignent du temps supplémentaire obligatoire à effectuer fréquemment et du ratio trop élevé du nombre de patients dont chacune d’elles a la responsabilité durant un quart de travail.

Malgré les critiques, fusant de toutes parts, le premier ministre Couillard n’a pas hésité à se porter à la défense de son ministre de la Santé, un homme doté d’une grande «force de caractère», ayant su «bousculer certains lobbys» pour assurer le mieux-être des patients.

Il n’est donc pas question de le retirer de ses fonctions, malgré la grogne ambiante, a commenté le premier ministre lors d’une mêlée de presse, en marge d’une rencontre de son caucus.

Il a réaffirmé que les infirmières devaient occuper les postes à temps complet présentement vacants pour mettre fin à la crise.

Le ministre de la Santé a accepté de rencontrer la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), Nancy Bédard, en fin de journée mardi, pour tenter de trouver des pistes de solution.

Lors d’une mêlée de presse sur l’heure du midi, le ministre Barrette s’est montré conciliant et ouvert à la discussion. 

«Les infirmières ont des revendications légitimes», a-t-il reconnu, en ajoutant que «la question des ratios doit être revisitée et mise à jour».

Selon le dernier sondage Ipsos, rendu public mardi, les Québécois sont d’avis à 70 pour cent que le système de santé s’est détérioré depuis l’élection du gouvernement Couillard.

Par la voix de la vice-cheffe du parti, Véronique Hivon, et la porte-parole en santé, Diane Lamarre, l’opposition péquiste a réclamé un investissement massif et immédiat de quelques dizaines de millions de dollars dans le réseau pour dénouer la crise. Le PQ demande au gouvernement de réclamer aux gestionnaires du réseau de la santé de préciser les besoins en termes de nombre de postes d’infirmières et d’infirmières auxiliaires à combler, pour aussitôt débloquer les fonds nécessaires. 

Le chef caquiste, François Legault, demande de son côté au ministre Barrette de commander aux cadres du réseau une meilleure gestion des horaires de travail des infirmières, et il demande au gouvernement de déléguer davantage d’actes aux infirmières.

Le porte-parole de Québec solidaire, le député de Mercier Amir Khadir, a dénoncé pour sa part l’incurie gouvernementale dans sa relation avec les infirmières. Il critique la gestion autoritaire du ministre Barrette et le climat actuel de harcèlement psychologique, qui entraînent selon lui un problème d’attraction et de rétention des infirmières dans le réseau.

Jocelyne Richer, La Presse canadienne

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