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Une éléphante au nom de Sophie Grégoire Trudeau au Kenya

Sophie Grégoire Trudeau se retrouve aux côtés de grandes pointures ces jours-ci — notamment Michelle Obama et Martha Washington. Elle mange des fruits et l’écorce des arbres, et passe la majeure partie de son temps à prendre soin de son enfant de neuf mois. Elle ne fait toutefois pas de yoga.

Sophie the elephant, named after Sophie Gregorie Trudeau, and her baby are shown in Kenya in a handout photo.

THE CANADIAN PRESS/HO-Mark Starowicz MANDATORY CREDIT

Il ne s’agit pas — comme vous l’avez peut-être deviné — de l’épouse du premier ministre Justin Trudeau.

Il est plutôt question d’une éléphante, vivant dans le parc national Samburu au Kenya, à qui on a donné ce nom à saveur politique après la naissance de son premier enfant — dans le cadre d’une tradition de l’organisation Save the Elephants de décerner des noms aux éléphantes dans le parc après qu’elles ont enfanté.

George Wittemyer, président du conseil scientifique de Save The Elephants, a indiqué que les animaux étaient nommés selon des thèmes de leurs unités familiales. Ainsi, Sophie Grégoire Trudeau fait partie du groupe des «premières dames». Sa mère est Rosalynn Carter, nommée en référence à l’épouse de Jimmy Carter. Elle a des cousines portant les noms de Michelle Obama et Mary Todd Lincoln. Martha Washington est la matriarche du groupe entier.

Il s’agit de la première éléphante dans le troupeau à être nommée en référence à l’épouse d’un premier ministre du Canada.

La décision a été prise en mai dernier, peu après la naissance du bébé, parce qu’une équipe de l’émission «The Nature of Things» du réseau anglais de Radio-Canada se trouvait au Kenya pour tourner un documentaire sur le comportement matriarcal d’animaux comme les éléphants, les lions et les babouins.

Puisque des Canadiens se trouvaient sur les lieux à ce moment, le nom de Sophie Grégoire Trudeau semblait un choix évident, a dit M. Wittemyer. Le documentaire est diffusé en fin de semaine.

M. Wittemyer espère que toute attention que ces éléphantes pourraient susciter aidera à rappeler le fait que l’espèce continue de faire face à un risque important d’extinction.

«C’est une espèce incroyable. Nous partageons la planète avec elle et nous devons trouver les moyens de le faire, et retirer ses dents pour les mettre sur votre manteau n’est pas acceptable», a-t-il fait valoir.

Le commerce de l’ivoire a entraîné la perte de la moitié de la population d’éléphants en Afrique dans les années 1980, amenant les Nations unies à interdire les ventes d’ivoire à l’international en 1990. Bien que l’impact ait été immédiatement positif, plusieurs pays ont tenté de faire lever l’interdiction sur leur territoire, et d’autres pays ont poursuivi le commerce intérieur de l’ivoire, notamment le Canada.

Le Canada ne l’interdira pas en raison du marché de l’ivoire pour les défenses de morse et de narval vendues par les Inuits. Néanmoins, il peut être difficile de faire la différence entre l’ivoire d’éléphant et l’ivoire d’autres animaux, facilitant le passage de produits illégaux dans le commerce licite. Le marché noir a perduré; la population mondiale d’éléphants a décliné de 62 pour cent entre 2002 et 2012, largement en raison du braconnage.

La bonne nouvelle est que la Chine, jusqu’à tout récemment le principal marché pour l’ivoire, a interdit complètement les ventes d’ivoire depuis le 1er janvier.

Tout de même, le braconnage continue. Selon certaines informations, 24 éléphants ont été tués au Mozambique en une seule semaine à la fin décembre et le commerce de l’ivoire croît dans d’autres régions du monde, contrebalançant l’impact de l’interdiction en Chine.

Sophie Grégoire Trudeau — l’être humain — a été mise au fait de la désignation de l’éléphante l’an dernier. Elle n’était pas disponible pour une entrevue et n’avait pas de commentaire à faire.

Mia Rabson, La Presse canadienne

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