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Allégations de détournement de fonds au PQ: la CAQ dépose une plainte formelle

La Coalition avenir Québec a déposé dimanche une plainte formelle auprès du Directeur général des élections du Québec (DGEQ) quant aux allégations de détournement de fonds publics par le Parti québécois.

(Photo TC Media -Archives)

Vendredi, libéraux, caquistes et solidaires avaient reproché au PQ d’avoir utilisé à des fins partisanes du personnel rémunéré par l’Assemblée nationale.

Le Journal de Québec révélait vendredi que 12 personnes avaient été embauchées pour seconder la whip en chef de l’opposition officielle, Carole Poirier. Ces employés sont rémunérés à même les fonds dédiés aux travaux parlementaires, mais cinq d’entre eux, des «agents de liaison», seraient en fait affectées à du travail partisan, loin de la colline parlementaire.

Le gouvernement et les deux autres partis d’opposition avaient déjà interpellé le Commissaire à l’éthique et le Bureau de l’Assemblée nationale.

Dans sa plainte, la Coalition avenir Québec (CAQ) avance qu’au moins deux employés du cabinet du chef Jean-François Lisée et un employé du cabinet de Carole Poirier auraient fait campagne lors des élections partielles du 5 décembre.

Ils auraient participé à la conception de matériel publicitaire et à l’organisation d’activités de campagne sans que leurs salaires ne soient inclus dans les dépenses électorales.

Le président de la CAQ, Stéphane Le Bouyonnec, estime qu’il pourrait être question de fraude, et exhorte le PQ à rembourser le coût de ces services.

«On doute fortement que le Parti québécois le fasse, donc c’est pour ça qu’on veut que l’enquête du DGEQ aille jusqu’au bout, a-t-il exposé. On a pris soin de porter plainte formellement.»

Or, les péquistes nient contrevenir aux règlements de l’Assemblée nationale.

«Ça, ça s’appelle de l’hypocrisie. Un moment donné, la loi, c’est la loi», a réagi M. Le Bouyonnec, en entrevue à La Presse canadienne.

Il ajoute que si M. Lisée reconnaît ses torts et rembourse l’Assemblée nationale, la CAQ est prête à retirer sa plainte.

«Même ces employés-là — je suis convaincu — savaient qu’ils n’étaient pas  »legit » compte tenu de la loi électorale», a-t-il lancé.

«Dans un cas comme ça, on ne peut absolument pas prétendre soit  »je ne le savais pas » ou  »tout le monde le fait, donc pourquoi pas? »», a-t-il insisté.

Roxanne Ocampo-Picard, La Presse canadienne

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