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Fort Lauderdale: Le frère du tireur accuse le FBI d’avoir échoué

Le frère de l’homme soupçonné d’avoir tué cinq personnes dans une fusillade survenue vendredi à l’aéroport de Fort Lauderdale, en Floride, se demande pourquoi Esteban Santiago était toujours autorisé à avoir une arme alors que les autorités américaines savaient qu’il était devenu paranoïaque et qu’il entendait des voix.

Estaban Santiago a fait cinq morts hier à l’aéroport de Fort Lauderdale.

AP

L’homme de 26 ans avait de la difficulté à contrôler sa colère après avoir servi en Irak et avait dit à son frère qu’il croyait être pourchassé et contrôlé par l’Agence centrale du renseignement (CIA) par l’entremise de messages secrets sur le web.

Après qu’il eut dit à des agents de la police fédérale (FBI), en novembre, qu’il avait des tendances paranoïaques, Esteban Santiago a subi une évaluation pendant quatre jours, puis a été relâché sans faire l’objet de suivi médical ou thérapeutique, a déploré Bryan Santiago en entrevue avec l’Associated Press.

S’exprimant en espagnol à l’extérieur de la maison familiale, à PeInuelas, sur l’île de Porto Rico, le frère a soutenu que le FBI « a échoué », ajoutant qu’il n’était pas question, dans la fusillade survenue vendredi, « de quelqu’un qui a émergé de l’anonymat ».

L’homme que la police identifie comme l’auteur de la fusillade qui a fait cinq morts et six blessés, vendredi, dans la zone de retrait des bagages de l’aéroport international de Fort Lauderdale, en Floride, avait des antécédents de troubles de santé mentale _ dont plusieurs sont survenus à son retour d’Irak _ et il recevait un traitement psychologique à son domicile, en Alaska, ont indiqué ses proches.

Alors que les activités reprenaient à l’aéroport de Fort Lauderdale, samedi, les autorités dévoilaient plus d’information sur les troubles de santé mentale de l’auteur de la fusillade.

Les autorités ont indiqué que le tireur âgé de 26 ans était un vétéran de l’armée américaine qui s’était plaint que le gouvernement contrôlait son esprit. Ce dernier venait de récupérer son bagage enregistré, vendredi, duquel il a sorti son arme à poing pour se rendre à la salle de bain et la charger.

Esteban Santiago avait été déployé en Irak, en 2010, en tant que membre de la garde nationale de Porto Rico. Il y a passé un an et travaillait pour un bataillon d’ingénierie, a indiqué un porte-parole de la garde nationale, Paul Dahlen.

Il avait toutefois été renvoyé, par la suite, de la garde nationale pour rendement insatisfaisant.

« Le gouvernement fédéral était au courant (de l’état d’Esteban) depuis des mois, ils l’ont évalué pendant un moment, mais ils n’ont rien fait », a dit Bryan Santiago.

Ces dernières années, M. Santiago habitait à Anchorage, en Alaska et était devenu père.

En novembre, Esteban Santiago avait dit à des agents de la police fédérale américaine (FBI) en Alaska qu’il croyait que le gouvernement contrôlait son esprit et le forçait à regarder des enregistrements vidéo de Daech (le groupe État islamique), a confirmé un responsable des autorités qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat.

Les agents du FBI avaient alors alerté les autorités, qui ont transporté M. Santiago dans un hôpital afin qu’il subisse une évaluation en santé mentale. Le bureau du FBI en Alaska a refusé de commenter l’affaire, samedi.

Bryan Santiago a précisé que son frère était né au New Jersey, mais qu’il avait déménagé à Porto Rico à l’âge de deux ans.

« Nous ne nous étions pas parlé dans les trois dernières semaines, avait-il dit dans une entrevue antérieure. C’est un peu inhabituel (…) Je suis sous le choc. Il était une personne sérieuse (…) Il était une personne normale. »

Estaban Santiago a grandi dans la localité de PeInuelas, sur la côte sud des États-Unis et a joint les rangs de la garde côtière en 2007, a précisé son frère.

Le Pentagone a indiqué que l’auteur de l’attaque, avant d’être démis de ses fonctions à la garde nationale, avait été absent sans permission officielle à plusieurs reprises.

En janvier 2016, Esteban Santiago a été inculpé dans une affaire de violence conjugale, après qu’il eut endommagé une porte au domicile de sa copine, à Anchorage, en tentant de forcer le passage dans la salle de bain.

Un mois plus tard, des procureurs municipaux avaient déclaré qu’Esteban Santiago avait violé ses conditions de libération quand ils avaient trouvé ce dernier à la résidence de sa conjointe.

L’homme avait indiqué à la police qu’il habitait le même domicile qu’elle depuis qu’il avait été libéré. L’avocat du tireur, Max Holmquist, a refusé d’accorder une entrevue à l’Associated Press.

La mère d’Esteban Santiago a raconté, alors qu’elle essuyait ses larmes, que son fils avait été profondément troublé quand il était en Irak et qu’une bombe a explosé près de deux de ses amis.

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