Soutenez

Seconde édition du Mouvement de Compassion en soutien aux travailleurs essentiels 

Les 140 000$ amassés lors de la première édition avaient permis d’offrir un tarif préférentiel à plus de 700 personnes. Photo: Monastère des Augustines

SOLIDARITÉ. La Fiducie du Patrimoine culturel des Augustines et le Monastère des Augustines ont lancé une campagne de sociofinancement afin d’amasser des dons pour offrir un tarif préférentiel sur des séjours de repos destinés aux soignants, aux intervenants psychosociaux et aux enseignants. 

Cette seconde édition, intitulée À notre tour de prendre soin de vous, signe également l’élargissement de la liste des bénéficiaires. Le tarif préférentiel inclura dorénavant le personnel du corps éducatif. «Depuis janvier, nous accueillons également des gens du réseau de l’éducation qui manifestaient des signes de fatigue. On s’est dit que ce serait bien de les intégrer car ils ont pris soin de nos enfants toute l’année», a expliqué Nathalie Roy, directrice générale de la Fiducie.

Tarif préférentiel

Les fonds récoltés par l’organisme serviront à réduire la facture d’une retraite individuelle au sein du Monastère. «Normalement une nuitée c’est environ 250$ mais, pour le public visé par le mouvement, elle revient à 99$. L’argent amassé dans la mission sociale compense la balance pour le séjour», a-t-elle affirmé. L’idée est de participer à un mouvement de solidarité pour offrir un répit à ces professionnels éprouvés par le travail harassant fourni durant le pic de la pandémie de coronavirus. «Pour 99$ les gens viennent pour 24h au Monastère dormir, se déconnecter et se reposer. Ici il n’y a pas de TV, on ne favorise pas internet et on n’encourage pas les gens à l’utiliser.»

«Les gens viennent chez nous pour un séjour de 24h avec trois repas santé, un parcours musée et méditatif, il y a également des massages, de la pressothérapie, et du yoga quand les restrictions sanitaires l’autorisent .»

Le premier Mouvement de compassion inauguré par les Augustines avait permis de réunir la somme de 149 000$ et d’accueillir, à un coût réduit, plus de 700 travailleurs, «ce qui correspond à environ 1200 séjours, ce fut un grand succès, on s’est dit qu’il fallait prolonger», a confirmé la directrice qui souhaite cette année réunir la somme de 160 000$.

Marcher en guise de solidarité

 

De gauche à droite, Isabelle Duchesneau, directrice générale du Monastère des Augustines, Nathalie Roy, directrice générale de la Fiducie du Patrimoine culturel des Augustines et Sœur Lise, supérieure générale des Augustines du Québec.

«L’année dernière, les sœurs avaient marché une heure par jour durant vingt jours dans la cour du Monastère. Cette année elles passent le relais à la Fiducie et nous avons décidé d’en faire un défi public», a-t-elle précisé. Ainsi, la population est invitée à faire vingt kilomètres en signe de soutien et pour «la symbolique» du geste le 5 juin prochain. Les Augustines ont également monté une équipe, elles marcheront le 5 juin prochain dans la cour du Monastère pour participer au Mouvement de Compassion.

La pandémie, qui dure depuis plus d’un an maintenant, a poussé les instigatrices a renouveler l’opération de soutien. «Les Augustines sont des sœurs hospitalières et elles trouvaient épouvantables de savoir que ça faisait trois mois que les gens du milieu de la santé travaillaient fort sans coupure. Elles se demandaient comment faisaient ces gens pour se reposer, ils sont sur la première ligne, a soulevé Nathalie Roy. Là ça fait plus d’une année que ces gens travaillent et ne s’arrêtent pas donc on reprend le mouvement de compassion.»

Un mouvement apprécié par le public visé, ce qui a décidé les instigatrices à renouveler la démarche. «Les personnes que l’on a vues cette année sont arrivées avec un état de fatigue total, elles ont vraiment pris le séjour pour un ressourcement et un repos. Les gens viennent vraiment faire une déconnexion», a témoigné Nathalie Roy.  Un enseignant a d’ailleurs bénéficié de ce tarif et a confié à la directrice que ce séjour lui avait permis de se ressourcer. «Il me confiait avoir pris deux nuitées en pensant trouver le temps long et il ne voulait plus repartir car il me disait que ce séjour l’avait apaisé.»

 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.