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À vélo avec les policiers

SENSIBILISATION. Les agents du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) attitrés aux écoles ont profité de l’activité-récompense annuelle de vélo pour échanger avec les jeunes des sujets qui les concernent. Depuis quelques années, la police dit remarquer certains phénomènes qu’on tente de mieux comprendre.

Les jeunes qui ont fait l’aller-retour jusqu’à Charlesbourg avec une dizaine de policiers à vélo, ont été sélectionnés pour leur attitude positive ou pour leurs progrès en cours d’année.

(Photo TC Media – Monica Lalancette)

Les jeunes ont pu essayer quelques entraînements auxquels sont soumis les patrouilleurs à vélo, comme par exemple de demeurer en position stationnaire le plus longtemps possible sur deux roues.

(Photo TC Media – Monica Lalancette)

Pour les agents du SPVQ attitrés aux écoles de la ville de Québec, l’activité est prétexte à échanger plus longuement avec des jeunes côtoyés dans le cadre scolaire. « Tout au long du parcours, c’est d’essayer d’avoir une petite jasette pour qu’ils sachent qu’on est des humains nous aussi, des pères, des mères de famille, qui ont des jeunes de leur âge, et d’essayer de les faire jaser », explique la policière-école, Nathalie Lagueux.

Les discussions portent sur le rôle des policiers et sur les principales règles qui concernent les jeunes : sécurité à vélo, à pied et dans les parcs. C’est sur ces sujets que se concentrent les interventions des policiers auprès des jeunes en été, résume-t-elle.

Phénomène

La policière constate en revanche certains changements de comportements chez les adolescents qu’on juge entre autres liés à la technologie. 

On se préoccupe ainsi d’une recrudescence des accidents liés aux distractions à pied ou à vélo, mais plus particulièrement de l’absence remarquée des jeunes dans les lieux publics qui leur sont destinés. « Nos jeunes ne sont plus dans les parcs… de moins en moins, en tous cas. Est-ce qu’ils sont plus dans nos maisons, devant les jeux vidéo ? », se questionne Nathalie Lagueux. Le SVPQ, qui collabore avec les intervenants du milieu, dit se pencher sur le phénomène qui s’observe partout en ville.

La technologie peut être en cause, approuve le coordonnateur de la Maison de jeunes (MDJ) de Val-Bélair, Jean-François Bougie, qui s’attend d’ailleurs cet été à un achalandage somme toute « normal » après deux années de suite fortement occupées. À cela s’ajoute néanmoins que l’adolescence et « l’acceptabilité sociale » ne font pas toujours bon marché, selon lui. Les parcs sont bien adaptés aux familles et aux sports, décrit-il, mais il demeure difficile de combler tout le monde. « C’est à double tranchant : on veut des jeunes dans les parcs, mais il y a beaucoup de surveillance ».

La popularité d’initiatives récentes réalisées en collaboration avec les policiers ou le milieu communautaire lui semblent néanmoins prometteuses pour que les jeunes se sentent à leur place dans l’espace public. Jean-François Bougie mentionne le projet de « spot à feu » lancé l’an dernier au parc de la Chanterelle de Val-Bélair en collaboration avec la MDJ, où les jeunes peuvent venir griller des guimauves et jaser avec des travailleurs de rue. Le projet sera d’ailleurs reconduit cette année.

Les jeunes participants sont sélectionnés pour leur attitude positive et leurs efforts pendant l’année.

(Photo TC Media – Monica Lalancette)

TC Media

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