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De monitrices de camps de jour à enseignante: quand ton emploi d’été façonne ton choix de profession

Encore une fois pour la saison estivale, des milliers de moniteurs de camps de jour s’occuperont d’occuper les jeunes enfants. (Photo gracieuseté – 123RF) Photo:

ÉDUCATION. Beaucoup d’adolescents et de jeunes adultes n’ont aucune idée de la profession vers laquelle ils vont se diriger au moment de choisir un emploi d’été. Certains de ces emplois vont forger directement le choix de la profession ultérieure sans même que les adolescents ne s’en rendent compte. C’est le cas des moniteurs de camps de jour alors que plusieurs prendront le chemin de la noble profession d’enseignant. Québec Hebdo a rencontré deux enseignantes qui ont passé par ce travail sous-estimé de monitrice de camp de jour.

Rachel Beaulieu lors de sa graduation universitaire. (Photo gracieuseté)

Pour Rachel Beaulieu, enseignante en sixième année à l’école de l’Arc-en-Ciel dans la Haute-Saint-Charles, le travailleur de moniteur l’a simplement préparée à sa future profession. «J’ai commencé à travailler à 15 ans comme monitrice de camp de jour et j’ai œuvré pendant huit ans dans ce milieu comme monitrice et aussi comme responsable. Je n’avais jamais réfléchi à la question, mais je pense effectivement que le travail de monitrice m’a aidé dans mon cheminement. Comme monitrice, tu apprends à côtoyer les enfants et à travailler sur ta patience», affirme la femme de 27 ans.

L’enseignante a tracé plusieurs similitudes dans la gestion de classe et le travail de monitrice. «Les tâches sont similaires. Tu veux assurer la sécurité du groupe en tout temps et tu veux impliquer tout ton monde tout en te faisant respecter par les jeunes. Quand je suis entrée à l’université, j’ai noté qu’il y avait une différence au moment de faire les stages entre les étudiants qui avaient déjà occupé ce genre d’emplois et ceux qui ne l’avaient jamais fait. Pour ma part, je démontrais de l’assurance dans ce que je voulais de mes élèves. Ça m’a donné un coup de main au niveau du contrôle et de la gestion du groupe», affirme avec confiance la jeune enseignante.

Validation

Célia Ritcher-Lamontagne et les joies d’enseigner la langue seconde. (Photo gracieuseté)

Pour Célia Ritcher-Lamontagne, son travail comme monitrice et également comme responsable adjointe l’a rassuré sur sa décision d’entrer dans le monde de l’éducation. «J’étais déjà en enseignement à l’université quand j’ai commencé à travailler dans les camps de jour. Dans mon cas, j’ai tout de suite aimé l’expérience d’être avec les jeunes. C’est comme si cela

avait concrétisé ma décision de devenir enseignante», estime celle qui enseigne présentement l’anglais intensif à l’école primaire de la Myriade, à Val-Bélair.

Responsabilités

En réfléchissant sur son ancien boulot d’été, la jeune femme de 28 ans précise que le plus grand avantage a été d’apprendre à devenir responsable. «Si tu n’es pas organisée, les jeunes vont t’organiser! Il faut trouver sans cesse des activités intéressantes pour les jeunes selon les intérêts de tous. Comme responsable, j’ai aussi appris à gérer les enfants, les parents et les moniteurs ce qui m’a aidé comme enseignante, spécialement quand tu as besoin d’interagir avec un parent qui n’est pas content.»

L’enseignante n’hésite pas à recommander son ancien emploi d’été. «J’ai eu beaucoup de plaisir à faire ce travail et je pense que les professeurs qui ont occupé ces fonctions deviennent plus originaux que leurs confrères. Ils n’hésiteront pas à sortir des sentiers battus pour intéresser les jeunes.»

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