Soutenez

Agressions à l’Université Laval: Thierno-Oury Barry suspect principal

JUSTICE. Thierno-Oury Barry, 19 ans, est le principal suspect de la police de Québec dans cette sordide histoire d’introductions par effraction menant à des agressions sexuelles alléguées survenues dans la nuit du 15 octobre à l’Université Laval. Il a comparu samedi matin au palais de justice de Québec, via vidéoconférence.

Le capitaine Mario Vézina, responsable des crimes majeurs, et la porte-parole du SPVQ, Marie-Ève Painchaud.

TC Media – Mathieu Galarneau

À LIRE AUSSI: Un mouvement de société déclenché

Les deux suspects exclus de l’Université Laval

Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a reçu au final 15 plaintes d’introductions par effraction qui auraient mené à quatre cas d’agressions sexuelles. Elles sont survenues entre 3h et 6h du matin. «De mon expérience, des agressions sexuelles en série, on en a déjà eu à traiter, mais autant en si peu de temps, jamais», a déclaré le capitaine Mario Vézina, responsable des crimes majeurs au SPVQ.

«Un premier individu a été rencontré par les policiers vendredi soir. Il a par la suite été libéré sous promesse à comparaître», informe la porte-parole du SPVQ, Marie-Ève Painchaud. Il résidait sur le campus.

Le deuxième individu, Thierno-Oury Barry, a été arrêté quant à lui dans la nuit de vendredi à samedi. Il fait face à des chefs d’introductions par effraction. «Cet individu pourrait être accusé des quatre cas d’agressions sexuelles selon ce que décidera le directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP)», explique-t-elle. Il est le seul suspect de la police concernant les agressions sexuelles alléguées.

Barry était étudiant à l’Université Laval, mais ne demeurait pas dans les résidences. Il a été arr��té à son domicile. «On ne rentrera pas dans les détails de leur nationalité, de leur origine ou de leur statut ici», a averti Mme Painchaud.

Le capitaine Vézina, n’a pas voulu dévoiler les motifs des deux individus ni sur leur collaboration avec les policiers. Par contre, ce dernier confirme que les deux individus «se connaissaient».

Une enquête rapide

Le capitaine Vézina considère que toute l’enquête menant à l’arrestation de ces deux individus s’est déroulée rapidement, dans les circonstances. «Lorsqu’a débuté cette enquête, nous avons reçu de plus en plus de plaintes au fur et à mesure que les heures avançaient. Il a fallu mobiliser des ressources. Les premiers jours, nous avons rencontré les gens pour colliger l’information et récolté la preuve vidéo. Il s’agit d’une preuve importante dans le présent dossier», a-t-il d’abord raconté.

En deuxième temps, le poste de commandement mobile a été déployé devant le pavillon Alphonse-Marie-Parent mercredi dernier. «Cette action-là a été bénéfique pour la suite du dossier. Nous avons pu cumuler de nouvelles informations de qualité et l’enquête n’a pas stagné», a-t-il jugé, ajoutant qu’un très nombre de ressources techniques et spécialisées ont été mises à contribution.

Le capitaine Vézina a également confirmé que les événements se sont produits sur plusieurs étages du pavillon Alphonse-Marie-Parent. «C’est un pavillon très grand, et ça se passe à différentes ailes, différents étages, sur la période de trois heures», a-t-il exposé, rappelant qu’aucune force n’a été utilisée pour entrer dans les chambres.

Le SPVQ invite d’autres potentielles victimes ou d’autres témoins de continuer d’entrer en contact avec ces enquêteurs. «Les personnes qui auraient des informations supplémentaires à nous transmettre peuvent le faire, même si l’enquête est presque terminée», souligne la porte-parole du SPVQ, Marie-Ève Painchaud.

«Ce crime-là est difficile à dénoncer et je pense qu’on doit penser aux gens qui ont été capables de dire: j’ai été victime ou j’ai été témoin et qui ont eu le courage de le souligner. Il faut les féliciter et leur dire qu’on est avec elles», a conclu le capitaine Vézina.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.