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Patates en poudre aux députés pour dénoncer la malnutrition des aînés

SOCIÉTÉ. Déplorant la malnutrition et la réduction des services dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), où les aînés en perte d’autonomie finissent leur vie, un groupe de citoyennes indignées a entrepris une tournée de livraison de patates en poudre aux députés de la région de Québec.

L’initiative menée mercredi par une dizaine de femmes a pour but de dénoncer le traitement dégradant réservé aux occupants des établissements publics. L’intention est que leur dénonciation des piètres conditions de vie d’une majorité de bénéficiaires âgés et sans voix reste dans l’actualité à l’approche des vacances estivales.

Cette tournée a été amorcée au bureau du député de Charlesbourg et ministre responsable de la Capitale, François Blais. Ce dernier était absent en raison de ses responsabilités parlementaires, mais un représentant de son équipe de circonscription a accepté de recevoir le colis alimentaire livré par le groupe de citoyennes.

«Dernièrement, le gouvernement provincial a non seulement défendu la politique d’un bain par semaine dans les CHSLD, mais il a également approuvé l’usage de patates en poudre pour les repas. La ministre responsable des Aînés, Francine Charbonneau a même justifié qu’il était normal que les administrateurs des centres d’hébergement fassent des choix alimentaires en fonction de leur budget. Ce sont des économies de bouts de chandelle inadmissibles», s’offusque Caroline Paquin, porte-parole du collectif.

Fibres et vitamines en moins

Tout au long de cette distribution ciblant l’ensemble des députés de tout parti politique confondu dans la région de Québec, les militantes étaient affublées d’une affiche illustrant leur nouvelle héroïne «Super Patate sauve le monde». Elles invitent les élus à goûter aux patates en poudre offertes en CHSLD et, surtout, à revoir leur position.

«Selon l’éminente nutritionniste Louise Lambert-Lagacé, les pommes de terre en flocons renferment moins de fibres alimentaires, moins de potassium et moins de vitamines qu’une vraie patate. C’est dommage, car il s’agit d’un légume peu coûteux, facile à préparer et toujours apprécié des aînés», soutient Mme Paquin, qui estime que ces choix gouvernementaux attaquent la dignité des personnes hébergées en CHSLD.

*Voir la vidéo portant sur les motivations du collectif «Super Patate».

Québec Hebdo

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