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Transat Québec Saint-Malo: un départ sous les rafales de vent

VOILIERS. Dimanche, une vingtaine d’équipages sont partis à l’aventure sur les eaux du fleuve Saint-Laurent, dans le cadre de la neuvième édition de la course Transat Québec Saint-Malo. Dans cette traversée de l’océan Atlantique pour rallier la ville française, ils auront à mesurer leur savoir-faire aux défis et mystères que leur réserve la voie maritime.

Le coup de canon du départ a été donné à 13h au parc de la Jetée, à Québec, d’où se sont élancés d’abord quatre multicoques de 50 pieds, bientôt suivis, un quart d’heure plus tard, par une flotte de 20 monocoques. La pluie avait plié bagage, mais les rafales de vent présageaient un début musclé. De quoi attiser la curiosité du public, qui n’allait pas rater ce trop rare rendez-vous quadriennal, avec jumelles et caméras pour croquer ces voiles dansant sur le fleuve.

Magnifique spectacle, donc, mais qui ne saurait faire oublier l’exigence du défi pour les valeureux participants. Les experts annoncent des premiers jours de navigation particulièrement difficiles. Les quelque 600km qui séparent les marins de Percé les mettront en effet d’emblée à l’épreuve avec de nombreux obstacles – zones d’exclusion à la navigation, îles et îlots, voies navigables des cargos…

«On va rencontrer une météo très complexe, avec des phénomènes locaux très particuliers, le long de la rivière Saguenay, près des Îles-de-la-Madeleine… beaucoup d’effets de sites et de courants… sans compter les troncs d’arbre et les baleines», anticipait d’ailleurs le capitaine du French Tech Rennes Saint-Malo, Gilles Lamiré, avant de prendre le large.

Prétendants au trône

À ce chapitre, celui-ci a connu un bon départ chez les multi50, talonnant de près ses compatriotes français Lalou Roucayrol et Romanic Neyhousser qui, à bord du trimaran Arkema, ont pris les devants. Du côté des class40, la skipper Isabelle Joschke (Generali horizon mixité, France-Allemagne) a vogué en tête de peloton pendant quelques minutes avant d’être contrainte de revenir sur ses pas en raison d’un faux départ qui lui aura donc coûté son avance préliminaire.

Joschke fait néanmoins partie des favoris au trône. «Je vois bien six ou sept vainqueurs potentiels», analysait l’un d’eux, Phil Sharp (Imerys), au vu de cette neuvième édition. Du lot, Thibaut Vauchel-Camus (Solidaire en peloton–ARSEP), Louis Duc (Carac) et Catherine Pourre (Eärendil). En l’absence des champions des deux dernières éditions – le couple Halvard Mabire et Miranda Merron –, les paris sont ouverts.

Et ils le sont également pour l’établissement d’un nouveau record, la course la plus rapide remontant à 1996 avec un temps de 7 jours, 20 heures et 24 minutes pour avaler les 5365km maritimes.

À noter qu’un deuxième départ est prévu ce mercredi pour une nouvelle classe de voiliers plus performants; l’heure reste à confirmer. Pour plus d’info: transatquebecstmalo.com

Québec Hebdo

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