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Quelques centaines de personnes marchent pour la fierté gaie

HOMOSEXUALITÉ. Quelques centaines de personnes ont déambulé les rues du Vieux-Québec, de la place d’Youville à l’Assemblée nationale, dimanche après-midi, afin de réaffirmer leur droit à la différence, accompagnés des députées provinciales Agnès Maltais et Manon Massé ainsi que du député fédéral Jean-Yves Duclos.

Louis-Filip Tremblay, directeur général de l’Alliance Arc-en-ciel, a estimé une hausse de participation aux différentes activités qui ont eu lieu tout le week-end pour la Fête Arc-en-ciel, évaluant même un record de participation qui se situerait entre 35 000 et 40 000 visiteurs. «C’est au-delà de mes attentes! Les gens étaient là. Dame Nature était de notre côté. On est vraiment heureux», a-t-il lancé, ajoutant que la première édition du Défilé de nuit, vendredi soir, a reçu des bons commentaires. «C’était très inclusif. On avait invité les familles à venir nous voir. Nous avions de l’animation et les gens étaient au rendez-vous.»

Orlando en mémoire

C’est toujours avec les tragiques événements d’Orlando, où un tireur homophobe a fait 49 morts et 53 blessés dans le bar Pulse le 12 juin dernier, que le directeur-général a pris part à la marche. Il portait d’ailleurs sur ses épaules un drapeau arc-en-ciel où sont inscrits les noms des 49 victimes. «Ça aurait pu arriver au Drague. Ça aurait pu arriver n’importe où. Je pense que la communauté a été saisie et moi ce que j’ai vu cet été, c’est qu’il y a eu une belle mobilisation autour des actions contre l’homophobie. La communauté était peut-être moins alerte avant les événements, mais maintenant on se dit : continuons notre lutte parce que ce n’est pas terminé», a-t-il exposé.

L’homophobie et la transphobie se propagent maintenant de façon insidieuse. «L’homophobie va se vivre moins avec un discours haineux direct, mais on va la voir dans des actions. J’ai entendu des histoires où des gens perdent leur emploi après un changement de sexe, par exemple», a-t-il raconté, soulignant qu’un mémoire pour lutter contre l’homophobie «qu’on ne voit pas» a été déposé en main propre à la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, jeudi.

«S’aimer n’est pas un crime»

«Pour moi, il est d’une évidence crasse que s’aimer n’est pas un crime, a lancé au micro la députée de Québec Solidaire, Manon Massé. Je pense que le Québec est une société d’accueil. Il y a encore des pas à faire, mais c’est une société qui peut dire autres que nous, peu importe l’orientation, ce qui est important c’est de vivre dans le respect.»

La députée de Taschereau, Agnès Maltais, est revenue sur les raisons de son coming out, en 2003. «C’est une prof qui m’avait parlé que les élèves n’avaient pas de modèle féminin connu. Elle faisait une pièce sur la diversité sexuelle et à la fin elle affichait des visages. Il n’y avait que des hommes. C’est à la suite de ça que j’ai fait mon coming out, pour les jeunes. Pour leur dire qu’il y a une place pour eux au Québec. C’est une société libre dans laquelle je crois beaucoup», a-t-elle lancé.

Le député de Québec, Jean-Yves Duclos, a réitéré que le gouvernement du Canada sera toujours un partenaire des communautés LGBTQ à travers le Québec.

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