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Le grand ménage (bio et écono) du printemps

CHRONIQUE. Ça y est, c’est l’heure d’ouvrir les fenêtres, de secouer les tapis et de frotter tous les recoins de votre chez vous (du moins, ceux qui en ont le plus besoin!) Pour un nettoyage respectueux de l’environnement, pourquoi ne pas opter pour des produits issus de sources naturelles et vendus en vrac?

Votre lessive tire à sa fin? Pour moins de plastiques dans l’environnement, et des vêtements tout aussi propres, on pense à aller s’en chercher en vrac.

(Photo gracieuseté)

Si vous cherchez des façons de consommer sainement, dans une recherche d’autonomie et de respect de l’environnement, tout en faisant quelques économies ici et là, vous êtes sans doute comme moi la «grano du bureau».

Je vous ai déjà parlé de quoi faire avec tous les vieux objets dont vous souhaitiez vous débarrasser lors de l’arrivée du beau temps dans ma précédente chronique sur les ventes de garage. Une fois qu’on a fait de la place dans les armoires, pourquoi ne pas y passer un bon coup de chiffon? On ne le remarque pas au quotidien, mais la poussière s’y est certainement accumulée.

C’est connu, dans toutes les maisons, il y a «l’armoire de la salle de bain», ou tout autre concept du genre. C’est cette armoire où on accumule tous les types de produits ménagers qui peuvent exister: la bouteille pour les comptoirs, pour les taches de la douche, celle pour les fenêtres, les planchers, alouette! Alors que pour certains, la composition peut être néfaste pour soi-même et l’environnement, tous sont vendus en bouteilles qui font un peu plus de plastiques qui s’accumulent dans l’environnement.

C’est devant ce constat que Geneviève Poulin a décidé de lancer Écoboutik. D’abord spécialisée en couche lavable, un autre élément qui produit des tas de déchets et qu’elle a voulu éradiquer de sa vie, elle a choisi de diversifier son offre pour fournir également des produits de nettoyage écologiques et équitables.

Étonnamment, ou pas, on trouve vraiment de tout dans l’écolo qui peut remplacer les options jetables de nos produits ménagers. «Ça va de la lessive au savon pour lave-vaisselle, le détergent neutre style M. Net pour plancher et surfaces», énumère-t-elle. Ses plus grands vendeurs sont disponibles dans des points permanents, mais elle se déplace aussi dans son Écoboutik-mobile pour vendre des produits un peu plus nichés.

Une option plus santé

Plusieurs produits issus de sources naturelles arrivés sur le marché sont intéressants pour la santé, parce que plusieurs ne contiennent pas d’additifs comme certains produits de vente industrielle. «Ce sont des produits qui peuvent être néfastes pour l’environnement, mais surtout pour l’homme, parce qu’on suppose un contact par inhalation ou au touché», explique le professeur en chimie à l’Université Laval, Thierry Ollevier. Côté qualité, le chercheur recommande la prudence et l’essai-erreur: dans les deux catégories, on peut se retrouver avec des citrons.

Deux types de stations offrent les produits d’Éco-Boutik, les stations permanentes dans certaines boutiques de Québec et l’Écoboutik-Mobile où certains produits de niches sont en vente.

(Photo gracieuseté)

Rien de bien compliqué pour le fonctionnement: soit on amène nos propres contenants – on doit s’assurer qu’il n’y avait pas de produits chimiques à l’intérieur avant de l’utiliser –, soit on achète une nouvelle bouteille qui pourra être remplie à chaque visite. Pour ce faire, les points de vente sont équipés de balance, on pèse notre contenant avant de remplir, puis on calcule la différence du poids à la caisse, et le tour est joué, suffit de bien rincer et sécher son contenant entre les utilisations.

Vendus en grande quantité, les produits peuvent même devenir une économie pour le portefeuille. «Habituellement, plus les gens achètent en grande quantité, plus le prix au litre diminue. L’économie est notable là aussi.» Sans compter qu’on ne repaye pas à chaque remplissage pour une nouvelle bouteille de plastique, contrairement aux produits commerciaux où le prix de la bouteille est inclus dans le total. «Ça coûte cher à chaque fois une pompe pour le savon à main où un vaporisateur», illustre-t-elle.

Si vous visez un mode de vie Zéro Déchet, Geneviève Poulin recommande d’y aller une étape à la fois. «Une fois qu’on a fini un produit, on peut le remplacer par un nouveau dans une station de remplissage, donne-t-elle comme exemple. Il ne faut pas que les gens veuillent virer à 100% du jour au lendemain, c’est un produit à la fois.»

Pour les purs et durs, sachez que du vinaigre, du bicarbonate de soude et de l’eau peuvent faire amplement le travail pour l’ensemble de vos tâches ménagères. «Le problème, c’est les odeurs, rigole Geneviève. Parce qu’en fait, ça marche tout aussi bien!»

D’autres commerces proposent également l’achat de produits de nettoyage en vrac. C’est notamment le cas à la Récolte dans Limoilou, ou encore chez Lemieux sur le boulevard Charest.

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