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Attentat de Québec: et maintenant?

SOCIÉTÉ. Près de 200 personnes se sont réunies au pavillon Desjardins de l’Université Laval, hier midi, afin de marcher jusqu’à l’Assemblée nationale en soutien aux familles des victimes de la tuerie du 29 janvier. La solidarité et la communication doivent continuer, jugent plusieurs participants rencontrés sur place.

Le début de la marche en vidéo ici.

Pour Maela Klibi, les médias ont certainement un rôle à jouer pour rapprocher les communautés. «Ils doivent sensibiliser les gens et faire connaître ce que sont vraiment les musulmans. De leur côté, les musulmans doivent être capables de passer leur message correctement puisque nous sommes partout dans la société, au travail, à l’université. On doit transmettre ce message à tout le monde pour la paix.»

Entourée de ses deux enfants, la musulmane a confié que ce n’était pas évident de parler de l’attentat avec eux. «On doit l’expliquer dans le bon sens, car ils entendent le mot “musulman” ou “on n’aime pas les musulmans”. Il faut leur expliquer pour qu’ils ne mémorisent pas quelque chose de mauvais.»

Mamadou Ba, originaire du Sénégal, croit que les communautés doivent continuer de dialoguer après la première semaine qui a permis de découvrir cette importante solidarité. «Il faut trouver de nouvelles sphères de communication qui vont nous permettre d’échanger. Il ne faut pas laisser la flamme s’éteindre. Elle n’est qu’un début.»

M. Ba croit qu’une prise de conscience s’est effectuée dans la population en général depuis le 29 janvier. «Je mets tout sur le dos de l’ignorance. Dans la religion musulmane, on nous exhorte à être proches de notre premier voisin. Je pense que cet acte a suscité une certaine curiosité qui fait que les gens commencent à aller vers l’autre.»

Se décrivant comme «pure laine», Raoul Garneau croit que les Québécois doivent attiser leur curiosité de l’autre. «J’ai des amis musulmans que j’apprécie. J’ai été bouleversée par les événements. J’ose espérer que ce qui s’est passé va permettre aux Québécois de souche d’avoir un rapprochement, de manifester un geste de solidarité, je dirais même d’excuse parce que c’est un Québécois qui a fait le geste inacceptable.»

«On a besoin de ces gens-là», conclut-il.

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