Le BAIL dénonce la partialité de la Régie du logement
MANIFESTATION. Le Bureau d’animation et information logement (BAIL) a tenu une journée d’actions locales, afin de dénoncer les agissements de la Régie du logement. Le groupe de pression déplore que l’organisme gouvernemental se comporte avant tout comme une machine à expulser les locataires.
Le BAIL a réuni un groupe de manifestants contre le parti pris de la Régie du logement en faveur des propriétaires immobiliers.
(Photo TC Media – François Cattapan)
Selon le porte-parole du BAIL, Jonathan Carmichael, la Régie exécute partialement la justice au profit des propriétaires. Cela se traduit, à son avis, par la priorisation systématique des causes visant l’expulsion des locataires, sans offrir de soutien pour permettre un accès équitable au système de justice.
«En 2016-17, près de 70% des dossiers ouverts à la Régie du logement visaient l’expulsion des locataires. La grande majorité de ces dossiers concernait le non-paiement du loyer. Avec des revenus qui ne permettent pas de suivre l’augmentation répétée année après année du prix de leur loyer, les locataires du Québec n’arrivent plus à joindre les deux bouts et s’exposent à des expulsions arbitraires pour défaut de paiement», affirme M. Carmichael.
Le manifestant constate également une iniquité dans le traitement des plaintes. «Pendant que les propriétaires peuvent obtenir des audiences aussi rapidement qu’en un mois pour des dossiers d’expulsion, les locataires ont du mal à être entendus parfois avant 20 mois pour exiger l’exécution de travaux d’amélioration de première nécessité», déplore Jonathan Carmichael.
Organisée par le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), l’activité était tenue dans le cadre de la campagne «La Régie du logement: assez du deux poids, deux mesures». En plus de Québec, devant les bureaux de la Régie du logement, des rassemblements avaient également lieu simultanément à Montréal, Valleyfield et Rimouski.
TC Media
