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Le bénévolat chez les jeunes: plus qu’une note dans un CV

ENTRAIDE. Une porte d’entrée sur le marché du travail: voilà comment plusieurs jeunes adultes perçoivent le bénévolat. Une fois qu’ils y ont mis le pied, c’est bien plus qu’une expérience professionnelle qu’ils vont en retirer.

La directrice générale chez CABC, Julie Mayrand et la jeune bénévole Élisabeth Beaunoyer.

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

Bénévole depuis 2012 au Centre d’action bénévole Contrefort (CABC), Élisabeth Beaunoyer ne cache pas que c’est d’abord pour acquérir une expérience professionnelle dans son domaine d’étude, la psychologie, qu’elle a commencé à s’impliquer à l’organisme. «Il faut le vivre pour savoir ce que ça nous apporte du point de vue personnel, croit-elle. C’est pour ça que la porte d’entrée de l’expérience professionnelle est importante.» La jeune femme fait principalement de l’animation et des dépannages avec des aînés.

Rapidement, celle qui s’apprête à finir sa maîtrise en psychologie s’est aperçu que son implication auprès des personnes âgées lui a permis de développer d’autres facettes de sa personnalité. «J’ai toujours été à l’aise avec les gens de façon générale, mais là, c’était plus spécifique au niveau d’une relation qui était différente», a-t-elle remarqué. «C’est aussi de développer des compétences nouvelles, pas seulement du point de vue professionnel, simplement par curiosité», poursuit la directrice générale au CABC, Julie Mayrand.

Selon l’étudiante, l’expérience est enrichissante autant pour les personnes âgées qu’elle visite que pour elle-même. «J’ai développé une ouverture d’esprit sur ce qu’on peut offrir aux autres, mais aussi ce qu’eux peuvent nous apporter, explique-t-elle. C’est très gratifiant, parce que j’ai l’impression de recevoir à chaque fois du renforcement positif.» Rencontrer de nouvelles personnes dans le cadre de ses activités de bénévolat permet aussi de développer de nouvelles valeurs ou de nouveaux points de vue, ajoute Julie Mayrand.

Des besoins pour tous les goûts

Julie Mayrand ne peut que constater que le monde du bénévolat étant très vaste, plusieurs citoyens ignorent que les activités du quotidien sont souvent tenues par des équipes de bénévoles. «Il y en a vraiment pour tous les goûts», estime la directrice. Le Carnaval de Québec, l’équipe sportive du coin ou l’accompagnateur de votre voisine pour ses rendez-vous ont tous en commun d’être composés de bénévoles.

Même si elle reconnaît que l’horaire chargé des étudiants peut les éloigner du bénévolat, Julie Mayrand persiste à croire que les organismes doivent aussi s’adapter à de nouvelles réalités. «Les jeunes, on le voit, ils aimeraient s’impliquer. Ce qui arrive, c’est plutôt du côté des organismes. C’est eux qui ne sont pas adaptés à ça, parce qu’en peu de temps, il y a eu une très grande transformation du milieu du bénévolat.» La nouvelle génération n’a pas le même horaire que les bénévoles d’un certain âge et les organismes manquent de ressources pour s’y adapter.

«Si on faisait vraiment une promotion massive chez les jeunes, je suis certaine qu’il y aurait une très belle ouverture, croit Mme Mayrand. Dès qu’on en fait un petit peu, on a vraiment des jeunes intéressés.» D’ailleurs, Élisabeth Beaunoyer le constate de ses propres yeux sur le terrain, elle qui participe chaque année à des séances de présentation sur le bénévolat avec des élèves du secondaire.

Bien consciente que son horaire va changer dans les prochains mois – elle entame un doctorat en psychologie –, Élisabeth Beaunoyer veut quand même trouver le temps d’intégrer le bénévolat à son horaire. «Le truc, c’est de commencer tôt dans sa vie à l’intégrer à son horaire, parce qu’après, ça devient une habitude», souligne-t-elle.

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