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Sécurité au Rocher Blanc : la mère d’une des victimes espère davantage 

SÛRETÉ. La mère de l’une des deux victimes de la noyade survenue en juillet 2015 dans la rivière du Sud à Saint-Raphaël dans Bellechasse, Nathalie Pichette, se dit d’accord avec certaines des initiatives prises pour améliorer la sécurité, mais espère que ce ne soit pas terminé.

Consciente que des gens s’y rendent même si la baignade y est interdite, elle souhaite que d’autres efforts soient faits pour sécuriser les abords de la rivière, à proximité du site du Rocher Blanc. «Il ne faut pas que les gens pensent que le site est fiable et conforme, ce n’est pas le cas. Il faut qu’il y ait éventuellement un câble et des bouées qui indiqueront le niveau de la rivière, c’est primordial. On sait que c’est possible, nous sommes allés voir ailleurs et avons vu de bons exemples de choses qui pourraient être faites.»

Elle craint que certaines idées soient écartées pour des raisons monétaires. «Il y aurait possiblement des coûts à assumer pour le câble à installer sur la rivière. J’espère seulement que l’argent ne sera pas la raison pour ne pas le faire, si cela ne se produit pas.»

Mme Pichette ajoute que l’installation de panneaux ne sera pas suffisante pour empêcher les gens de s’y baigner, car l’accès à la rivière est toujours aussi simple. Selon elle, les aménagements annoncés pourraient contribuer à rendre le site plus invitant et cette situation pourrait être mal perçue par la population. «Il ne faut pas publiciser le fait que c’est sécuritaire maintenant. Qu’on investisse pour améliorer certaines choses telles que les escaliers ou autres, c’est correct, mais il faudrait éviter de faire des choses pour rendre le site trop attrayant et invitant.»

Un mémorial a été installé au cours de l’été 2016 dans le but de rendre hommage aux victimes Jennyfer Pichette-Mercier et Mélissa Prévost ainsi qu’à leur entourage, mais aussi pour sensibiliser les visiteurs aux dangers existants

Signalisation

La signalisation et la sécurité ont monopolisé les efforts de plusieurs au cours de la dernière saison estivale en collaboration avec la municipalité et la Société de sauvetage du Québec.

«Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il fallait un meilleur affichage sur les lieux. Des panneaux ont donc été produits avec des indications plus claires à l’effet que la baignade est interdite, qu’il n’y a pas de surveillance, et aussi des chutes, des rapides et autres à proximité à tous les points d’entrée», a indiqué Marianne Parent, administratrice au Mouvement des Amis de la Rivière du Sud (MARS).

«Nous avons examiné la possibilité d’assurer une surveillance permanente sur les lieux sauf qu’il aura fallu que l’accès y devienne payant et ce n’est pas ce qui est souhaité par personne», a précisé Mme Parent. «Les gens se rendent à cet endroit depuis des années et généralement les choses se passent bien. Oui, il y a occasionnellement des épisodes de vandalisme ou quelques partys, mais rien d’excessif. Cela demeure un endroit apprécié des visiteurs de l’extérieur et des gens localement».

Enquête publique à venir

Les conclusions du coroner Donald Nicole, publiées en mai dernier, indiquaient sommairement que les deux jeunes filles étaient décédées en raison d’un traumatisme causé lors de leur passage dans les chutes de la rivière du Sud. Les adolescentes et les autres membres de la Coopérative jeunesse de services du Littoral s’étaient rendus à cet endroit pour une activité de baignade qui s’était malheureusement mal terminée.

Mme Pichette avait réagi vivement à la sortie du rapport, reprochant à Me Nicole d’avoir «bâclé» son travail en omettant d’enquêter sur certains aspects de l’événement. Les décès de Jennyfer Pichette-Mercier et Mélissa Prévost feront d’ailleurs l’objet d’une enquête publique au cours des prochaines semaines. Celle-ci a été confiée à la coroner Me Andrée Kronström et visera à examiner les décès traumatiques des deux jeunes filles. 

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