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Québec investit 2,9 M$ dans l’impression 3D médicale

SANTÉ. Le gouvernement du Québec octroie 2 983 800 $ au Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ) pour la mise en place d’un centre intégré d’impression 3D médicale, à Québec.

Par Geoffré Samson

Le ministre François Blais était présent pour l’annonce.

(Photo TC Media – Geoffré Samson)

Le projet de 3 729 750 $ permet une collaboration du CRIQ avec le Centre hospitalier universitaire de Québec-Université Laval (CHU). Ce partenariat favorisera l’avancement des technologies médicale en intégrant la fabrication additive (3D) pour des prothèses sur mesure, la modélisation d’ossements, la bio-impression d’organes humains, jusqu’au remplacement de vaisseaux sanguins et de tissus humains.

« L’impression médicale 3D a été inventée en 1980, au Massachusetts Institute of Technology (MIT). C’est en 2014 que la première imprimante a été installée au Québec. Nous venons de créer la première mâchoire pour un patient atteint du cancer », explique le Dr Gaston Bernier.

À ce jour, c’est la seule partie du corps qui a obtenu l’aval de Santé Canada, car chaque nouvelle création doit être homologuée. Une fois la certification obtenue, la pièce pourra être répétée, selon les demandes. « Ce processus peut être long et fastidieux, car c’est une nouveauté. Il y a une économie de temps et d’argent. Une fois homologuée, le patient pourra obtenir sa prothèse en moins de 15 jours », ajoute le médecin.

Le CHU offre un service de prothèses faciales s’adressant aux personnes ayant subi l’ablation d’une partie du visage. Le projet « Seinbiose » permet également de créer une prothèse mammaire aux femmes ayant subi une mastectomie. Ces technologies de reconstruction synthétique utilisent présentement le silicone, qui ressemble à la peau. L’épithésiste Annie Laverdière a été la modéliste 3D d’une partie de la mâchoire, elle dit « se réjouir de cette avancée technologique ».

« Ce partenariat prometteur entre le CRIQ et le CHU fera de la Capitale-Nationale et du Québec des chefs de file dans la fabrication par impression 3D. Les patients profiteront des innovations de ce nouveau centre », a exprimé François Blais, ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale.

Cet équipement est le premier dans la province, mais le président-directeur général du CRIQ, Denis Harvey, ne ferme pas la porte à l’installation d’autres imprimantes 3D au Québec dans les prochaines années. « Le coût d’un tel équipement est de près d’un million de dollars, mais ce prix chutera, car c’est l’effet de la nouveauté. Il ne serait pas impossible que chaque hôpital possède leur propre technologie d’ici 10 ans », conclut le PDG.

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