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L’agrile du frêne a atteint les Plaines

ENVIRONNEMENT. L’agrile du frêne, détecté dans Montcalm plus tôt cet été, a aussi fait son apparition sur les plaines d’Abraham, a confirmé la Commission des champs de bataille nationaux.

L’Agrile du frêne a atteint Québec.

Libre de droits

Un comité technique régional a été mis sur pied avec la Ville de Québec pour combattre l’insecte ravageur, qui a déjà coûté la vie à des millions d’arbres sur le continent depuis son arrivée en 2002.

Un protocole de recherche axé sur un champignon entomopathogène sera en place dans les prochains jours, mais les efforts de détection se déploient depuis plusieurs années déjà. La population a un rôle important à jouer pour aider à détecter la présence de l’agrile et limiter sa propagation, notamment en évitant le transport de bois de chauffage.

Le comité régional vise un plan d’action à plus long terme et se compose de la Commission des champs de bataille nationaux, de Ressources naturelles Canada, de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec, de la Commission de la capitale nationale du Québec, de l’Université Laval, de la Communauté métropolitaine de Québec, des Villes de Québec, de Saint-Augustin-de-Desmaures et de L’Ancienne-Lorette. De ce regroupement découle un comité spécifique au foyer d’infestation du quartier Montcalm.

Bien qu’il soit trop tard pour espérer son éradication, en raison de l’inexistence de méthodes efficaces pour le vaincre, l’agrile du frêne a peu d’ennemis naturels sur le continent nord-américain, contrairement à l’Asie dont il est originaire. Des travaux de recherche au Service canadien des forêts (Ressources naturelles Canada) et à l’Institut Armand-Frappier font état de nouvelles avenues pour contrôler les populations de cet insecte. Naturellement présent dans l’environnement, un champignon pathogène, Beauveria bassiana, fait partie des outils que mettent à l’essai la Commission des champs de bataille nationaux et la Ville de Québec, à l’instar de dizaines de villes au Québec. Lorsque l’insecte entre dans le piège, il est contaminé par le champignon et le propage à son tour à ses partenaires lors des accouplements. 80 % des insectes infectés initialement meurent dans les jours suivants.

L’activité humaine demeure le vecteur le plus probant de propagation : transport de bois de chauffage, du matériel de pépinière, des arbres, des copeaux de bois, etc. Peu importe l’essence d’arbre, déplacer le bois de chauffage accroît le risque de dispersion de l’insecte. La collaboration citoyenne est essentielle pour limiter l’infestation et minimiser les impacts sur le paysage et le bien-être.

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