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Elle court pour sa cousine atteinte de sclérose en plaques

SCLÉROSE EN PLAQUES. «On ne peut jamais passer par-dessus. Ça va, puis ça ne va plus… aujourd’hui je vais bien, mais demain je ne peux pas savoir.» Audrey Beauchamp a reçu un diagnostic de sclérose en plaques il y a 10 ans, alors qu’elle entrait tout juste dans l’âge adulte.

Audrey s’est fait tatouer pour ses 10 ans de lutte.

(Photo TC Media – Marie-Pascale Fortier)

Suzie Lemay, une jeune résidente de Beauport, a décidé cette année de ramasser des fonds pour soutenir la recherche afin que sa cousine Audrey puisse un jour guérir de la sclérose en plaques. Elle et six autres proches participeront à la course Totale Bouette, qui récolte des fonds pour la cause. Asthmatique sévère, c’est un énorme défi qu’elle relèvera pour sa cousine, le 26 août prochain.

Pendant une pause, alors qu’elles étudiaient au cégep de Sainte-Foy, Audrey a eu des convulsions. Croyant qu’elle vivait un premier épisode d’épilepsie, Suzie a accompagné sa cousine en ambulance. «Comme première répondante, c’est moi qui ai rempli les papiers pour l’admission. On a bien rigolé par la suite, parce que pour la première fois de ma vie, je me suis souvenue de sa date de fête exacte», se rappelle-t-elle. «Elle pouvait me souhaiter bonne fête 10 fois entre le mois de mai et le mois de juillet», ajoute Audrey à la blague.

Au départ, les médecins ont cru qu’Audrey avait une tumeur au cerveau. «À l’hôpital, je me souviens que tu faisais ta brave, j’ai pleuré pour toi», raconte Suzie qui a vu la tête de sa cousine tout enflée après deux opérations dans la même semaine.

Un an et demi plus tard, après trois visites à l’urgence pour des engourdissements au pied droit, et une visite où elle ne sentait presque plus le côté droit de son corps, le diagnostic est tombé: sclérose en plaques. «En fait, la tumeur qu’ils croyaient avoir trouvé quelques années plus tôt était probablement une plaque», explique sa cousine dans une lettre écrite dans le cadre de la course Totale Bouette.

Suzie et Audrey sont inséparables depuis leur enfance.

(Photo TC Media – Marie-Pascale Fortier)

Difficile à vivre au quotidien

Pour Audrey, la maladie a des impacts sur sa vie au quotidien. «Mon quotidien, c’est beaucoup de fatigue. J’ai un guichet d’énergie», explique Audrey qui se considère toutefois très chanceuse de pouvoir continuer à occuper un emploi.

Cette fatigue a également des impacts sur sa vie sociale, elle qui doit planifier ses activités en fonction de son énergie. «On doit se voir en très petits groupes pour ne pas la fatiguer», explique sa cousine.

Les symptômes sont toutefois très différents d’une personne à l’autre, c’est ce qui rend la sclérose en plaques si difficile à diagnostiquer. Pour sa part, Audrey fait en moyenne une poussée par année, qui peut durer plusieurs mois. L’automne dernier, elle a perdu l’ouïe de l’oreille gauche pendant plusieurs semaines, d’autres poussées, elle doit marcher avec une canne.

Cette année, pour ses dix ans avec la maladie, Audrey s’est fait tatouer, sur le pied droit là où le premier symptôme de la maladie est apparu, les mots «Made Strong». Les initiales MS représentent les mots «Multiple Sclerosis», soit le nom de la maladie dans la langue de Shakespeare.

Le pub Nelligan’s a décidé de collaborer dans la collecte de fonds et pour chaque pinte de Sleeman rousse ou blonde vendue pendant le mois de juillet, 1$ sera versé à l’équipe. Un BBQ sur la terrasse de l’établissement aura également lieu le 30 juillet. Pour faire un don à l’équipe d’Audrey: https://www.yoyomolo.com/pages/teams/team.aspx?team=6060

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