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Services d’urgence: les femmes en première ligne

JOURNÉE DE LA FEMME. Travail physique et d’endurance, danger, équipements lourds, adrénaline: les métiers d’urgence ont longtemps été considérés comme la chasse gardée des hommes. Pourtant, plusieurs femmes ont été attirées par le mode de vie de ces professions de plus en plus ouvertes aux deux sexes.

Patrouilleuse depuis 2007, Cyndi Paré vient de rejoindre l’équipe des communications du SPVQ.

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

L’ère des policiers baraqués aux interventions musclées est chose du passé. Cyndi Paré est policière au Service de police de la ville de Québec (SPVQ) depuis 2008. Jeune femme sportive qui n’avait pas peur des horaires atypiques, elle a choisi cette profession pour faire une différence autour d’elle. «C’est rendu un mode de vie», raconte celle qui a toujours la flamme pour son métier.

Difficile pour la policière de tracer les grandes lignes entre l’approche des hommes et des femmes. «C’est plus une question de personnalité que de sexe, estime-t-elle. Tout est une question d’attitude.» Selon elle, tous les policiers doivent apprendre à adapter leurs interventions, peu importe leur gabarit. «Il y aura toujours quelqu’un de plus grand et de plus fort que toi», poursuit-elle.

La plus grande adaptation faite pour les femmes dans la police se trouve à la formation des équipes. Au moment de répartir les effectifs, on prend en compte le nombre de femmes par équipe de travail en raison des congés de maternité potentiels. «On ne voit pas ça, un homme qui refuse de travailler avec une femme. Même que souvent, c’est intéressant d’avoir les deux sexes dans une équipe», croit Mme Paré.

Ambulancière en service

Superviseure aux opérations à la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec, Caroline Brassard a toujours senti qu’elle travaillerait dans le domaine de l’urgence. «J’étais déjà très impliquée avant d’être ambulancière, notamment dans le sauvetage aquatique, raconte-t-elle. Je suis allergique à la routine.»

L’innovation dans l’équipement utilisé par les ambulanciers a permis aux femmes de se frayer un chemin dans ce métier, selon Mme Brassard. «Avant, c’était très lourd et ça prenait une très grande forme physique, rapporte l’ambulancière. Maintenant, c’est beaucoup mieux adapté à chaque gabarit.» Les femmes peuvent même avoir un effet de désamorçage chez certaines personnes agitées, un avantage non négligeable dans le domaine.

Pour Caroline Brassard, aider les gens et faire la différence sont ce qui la passionne toujours autant aujourd’hui. «Notre quotidien, ce n’est pas que d’être dans des situations intenses, explique-t-elle. C’est aussi d’être là pour l’autre.» Même avec son nouveau rôle plus administratif, elle garde l’aspect du contact humain qui lui est cher.

Sonia Tanguay du SPCIQ et la collègue Laurence.

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

Braver les flammes

Pompière spécialisée en matières dangereuses, Sonia Tanguay a encore plus de chance de se retrouver sur la route que ses collègues. En poste depuis 24 ans au Service de protection contre l’incendie de la ville de Québec (SPCIQ), c’est en discutant avec un ami qu’elle s’est tournée vers cette profession. «Ç’a été un coup de foudre instantané», assure-t-elle. L’adrénaline et les défis, mais également le sentiment d’aider les autres l’ont séduite.

Bien que toujours peu nombreuses, elles sont neuf dans la ville de Québec, les femmes amènent une couleur bien à elles dans les casernes de pompiers. «C’est un travail d’équipe, chaque personne doit apporter ses idées», croit Sonia Tanguay. La vision des femmes, différentes des hommes, ajoute de nouvelles perspectives au travail des pompiers lors de leurs interventions.

Il y a encore du chemin à faire pour rendre la profession de pompière attirante et accessible aux femmes. «Ça ne m’est pas venu à l’esprit de prime abord», avoue Laurence, la stagiaire de l’équipe de Sonia Tanguay. C’est elle aussi par un concours de circonstances qu’elle a choisi d’étudier dans cette profession.

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