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Ces vêtements gratuits échangés contre mes vieilles fringues

TESTÉ POUR VOUS. Trop petit, trop grand, plus vraiment à la mode, occasion spéciale terminée, les raisons sont multiples pour décider de se débarrasser d’un vêtement qui ne nous convient plus. Plutôt que de donner les miens, j’ai décidé de tenter l’expérience de l’échange de vêtements.

L’Université Laval a été l’hôte d’un événement inusité mercredi: un grand échange de vêtements baptisé Retape ton garde-robe pour 0 piasse. Le concept est simple: chaque morceau de vêtements apportés permet de prendre une nouvelle pièce. La Commune à coudre répare aussi les morceaux endommagés, il suffit de fournir un morceau pour raccoutrer un vêtement.

La toute jeune équipe de la Commune à coudre – toutes les membres ont moins de 25 ans – s’est installée dans un tout petit local du campus avec leur machine à coudre et plusieurs pièces de vêtements à échanger. Pour Ève-Marie Marceau, étudiante au cégep Champlain-St. Lawrence et fondatrice de l’organisme, l’événement est une façon de faire un pied de nez à la surconsommation.

Je me suis prêtée au jeu et j’ai testé l’expérience de l’échange de vêtements. J’ai sélectionné une dizaine de vêtements, tous encore de bonne qualité, à échanger, en plus d’apporter plusieurs morceaux un peu amochés comme don pour leur service de couture. On retrouvait dans mon lot: deux robes, un veston rayé, une combinaison courte, deux t-shirts, une jupe longue, un short, une veste en jeans et une minijupe.

Une bonne affaire

Disons le tout de suite: je n’ai pas réussi à me trouver dix morceaux à échanger contre mes vieux vêtements. Le petit local où l’événement avait lieu était plein à craquer de jeunes femmes venues dénicher la bonne affaire, si bien que les vêtements se sont rapidement accumulés. Difficile de tout regarder dans les piles de vêtements éparpillés ici et là.

J’ai quand même réussi à trouver mon compte avec l’échange de vêtements. Je suis repartie avec cinq nouveaux morceaux. Mes coups de cœur sont deux pantalons noirs assez classiques et un col roulé rouge. À eux seuls, le prix de ces trois morceaux aurait facilement monté à près d’une centaine de dollars achetés neufs en magasin.

À la recherche de mes nouvelles trouvailles, j’ai aperçu une étudiante agripper un morceau qui m’était familier, c’était une des robes que j’avais données! L’enthousiasme m’a gagnée, ma robe allait connaître une nouvelle vie, une nouvelle propriétaire qui en prendrait soin… Du moins, c’est ce que je croyais avant de voir ladite étudiante relâcher mon don du revers de la main. Aouch! Je me console en me rappelant que tous les vêtements non échangés à la fin de l’année seront remis à un organisme choisi par la Commune à coudre qui est encore à déterminer.

Le troc a la cote

Plusieurs initiatives de la sorte existent déjà au Québec. Côté mode, l’entreprise Minitrade fondée au Québec recueille des vêtements de seconde main avec de hauts standards de qualité pour les revendre à bas prix sur son site Internet. Après un examen des vêtements, 20% de la valeur de revente est remise à celles qui l’ont fourni, soit en crédit pour la boutique en ligne, soit en argent via compte PayPal.

Sur Facebook aussi, les groupes de troc sont populaires. Le groupe québécois Troc-moi ça! compte à lui seul plus de 80 000 membres. Les annonces qu’on y fait sont variées: meubles, jeux vidéo, télévision, motoneige et automobile font partie du lot.

Québec Hebdo

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