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Violence sexuelle: deux bars à l’Université Laval dans un projet pilote

Près de 20 bars fréquentés par une clientèle universitaire et collégiale participeront cet automne à un projet pilote pour contrer la violence sexuelle dans leurs établissements, dont deux bars sur le campus de l’Université Laval, le Pub universitaire et le Fou AÉLIES.

À long terme, l’ASEQ espère convaincre de 40 à 50 bars de se joindre à l’initiative.

Photo depositphotos.com/innovatedcaptures

L’initiative «Commande un Angelot» permettra à des personnes qui se disent victimes de violence sexuelle de demander la protection du personnel à l’aide d’un langage codé.

Quand quelqu’un commandera un cocktail «Angelot», les employés amèneront cette personne dans un lieu sécuritaire, l’écouteront si elle souhaite se confier, et s’assureront qu’elle soit prise en charge pour la suite — qu’elle prenne un taxi pour rentrer chez elle ou, le cas échéant, qu’elle appelle la police.

Le projet avait été annoncé en mars par l’Alliance pour la santé étudiante du Québec (ASEQ) et avait reçu l’appui du gouvernement du Québec.

En ce moment, environ la moitié des employés de ces bars ont été formés par l’ASEQ et par les membres des campagnes «Sans oui c’est non» et «Ni viande ni objet». Les autres reçoivent leur formation présentement à l’aide d’un outil en ligne.

Des établissements à proximité de l’Université de Montréal, de l’Université du Québec à Montréal, de l’Université Laval et de l’Université de Sherbrooke participent à l’initiative.

Les établissements participants doivent signer un contrat pour s’engager à respecter le protocole et l’ASEQ fera d’ailleurs un suivi des interventions, qui devront être soigneusement notées par les employés. Des clients mystères seront également envoyés pour vérifier si les employés appliquent bien le protocole.

À long terme, l’ASEQ espère convaincre de 40 à 50 bars de se joindre à l’initiative; des discussions sont déjà en cours avec quelques autres établissements.

«Commande un Angelot» s’inspire de deux campagnes lancées dans d’autres pays, «Ask Angela» au Royaume-Uni et «Angel Shot» aux États-Unis.

Patrice Allard, vice-président, Développement et partenariats, à l’ASEQ, avait expliqué lors du lancement du projet qu’une telle initiative était pertinente parce que la victime n’a pas à expliquer pourquoi elle demande de l’aide. Dès qu’elle aura commandé son «Angelot», les employés agiront.

«Souvent, quand on demande de l’aide, on doit expliquer pourquoi on demande de l’aide. Dans le cas de l’Angelot, on commande l’Angelot sans avoir à expliquer le pourquoi du comment ce qui est arrivé auparavant», avait-il souligné.

Vicky Fragasso-Marquis, La Presse canadienne

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