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Construction: En l’absence d’entente, une loi spéciale sera déposée lundi matin

GRÈVE. Samedi 17h, la ministre du Travail, Dominique Vien, a convoqué les médias afin d’annoncer que les députés ont été conviés au salon bleu lundi matin, à 9h45, pour le dépôt d’une loi spéciale si le conflit ne se règle pas d’ici-là.

La ministre responsable du Travail, ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches et députée de Bellechasse, Dominique Vien

(Photo TC Media – Marie-Pascale Fortier)

Ce sont 239 jours de négociations qui ont eu lieu depuis le 1 octobre. Mme Vien a toutefois espoir qu’une entente sera négociée d’ici cette assemblée extraordinaire. « S’il ne devait pas y avoir d’entente, les députés prendraient leurs responsabilités et mettraient fin à ce conflit qui est très couteux ».

Elle rappelle que chaque jour de grève, le Québec accuse des pertes économiques de l’ordre de 45 M$.

L’Alliance syndicale déposera une plainte judiciaire contre l’ACQ

Tous les espoirs semblaient permis, mais les négociations de la dernière chance dans le secteur de la construction ont frappé un écueil, samedi après-midi.

L’Alliance syndicale a annoncé qu’elle lancera lundi matin des procédures judiciaires pour «négociation de mauvaise foi contre l’Association de la construction du Québec (ACQ) et son négociateur, Dominic Proulx».

Les négociations ne sont pas rompues pour autant entre les parties, selon ce qu’a indiqué le porte-parole de l’Alliance syndicale, Michel Trépanier, lors d’une mêlée de presse samedi après-midi devant les bureaux du ministère du Travail du Québec, à Montréal. Il a affirmé toutefois vouloir dénoncer le représentant de l’ACQ qui aurait affirmé, selon lui, «qu’il allait prendre tous les moyens nécessaires pour atteindre son but et qu’il irait jusqu’à la loi spéciale» pour forcer le retour au travail des 175 000 travailleurs de la construction en grève générale illimitée depuis quatre jours.

L’Alliance syndicale reproche également à l’ACQ d’avoir présenté une nouvelle offre patronale vendredi soir à la table du secteur institutionnel-commercial et industriel, qui faisait reculer les pourparlers en arrière de plusieurs semaines puisqu’elle réintroduisait des propositions que la patrie patronale s’était engagée à retirer.

La réaction de l’Association de la construction du Québec ne s’est pas fait attendre. Le porte-parole de l’ACQ et membre du comité de négociation, Éric Côté, a indiqué que l’ACQ va prendre acte de la plainte judiciaire qui sera déposée lundi et l’analysera. Il a toutefois accusé à son tour l’Alliance syndicale d’avoir été de «mauvaise foi» dans les négociations, et ce, à plusieurs reprises sans pour autant se tourner vers les tribunaux.

En mêlée de presse au même endroit, M. Côté a dit qu’il était surpris du geste de l’Alliance syndicale et qu’il survenait à un moment inopportun.

Il a souligné que l’Alliance syndicale avait tout le loisir d’accepter l’offre globale initiale de la partie patronale puisqu’il y était justement question de conciliation travail-famille. Selon Éric Côté, cette offre avait été rejetée par l’Alliance syndicale dans la minute précédant le déclenchement de la grève générale illimitée mercredi dernier.

Aucune des deux parties n’était en mesure de savoir quelle incidence pourrait avoir ou non ce recours devant les tribunaux alors que le gouvernement Couillard se prépare à déposer une loi spéciale dès lundi matin également, à défaut d’une entente négociée entre les parties.

Mme Vien n’a pas souhaité émettre de commentaires à ce sujet.

Avec la collaboration de la Presse Canadienne

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