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61 millions de dépenses inutiles à Québec, selon Anne Guérette

POLITIQUE. Comptabilisant des projets ponctuels déjà réalisés ou non ainsi que les grands projets à venir de l’administration Labeaume, Anne Guérette remet en question 61M$ d’investissements. Elle a également pris position contre le projet du SRB.

Anne Guérette et Paul Shoiry

(Photo TC Media – Marie-Pascale Fortier)

La chef de l’opposition a profité des dix ans au pouvoir de Régis Labeaume pour dresser un bilan de sa carrière comme maire. Elle estime que dans les dix dernières années, Régis Labeaume a été «un frein à l’avancement de la Ville».

Parmi les projets qu’elle remet en question dans ce montant important de 61M$, elle compte entre autres le Grand marché, l’anneau de glace et, bien entendu, le SRB. Elle reproche également au maire d’avoir investi 1,5M$ dans la mise aux normes du Colisée Pepsi pour accueillir une équipe de la ligue nationale, alors que le bâtiment est maintenant «sur un respirateur artificiel».

Elle estime que la carrière de Labeaume représente «10 ans de volte-face et de changement de direction», un style de gestion «impulsif, intempestif, autoritaire et unilatéral», qui génère des dépenses inutiles.

Parmi ces volte-face, elle donne en exemple les permis des guides touristiques, les pitbulls, la cuisine de rue, le Marché du Vieux-Port, le 3e lien, le financement du SRB, et plus récemment, le 100e anniversaire du pont de Québec.

Élection référendaire sur le SRB

La position de Démocratie Québec sur le transport en commun demeure un peu floue même si Anne Guérette affirme être en faveur d’un meilleur transport en commun. «Je  suis contre le SRB sur le boulevard Charest», a d’abord affirmé la chef de l’opposition, qui s’est ensuite dit contre le SRB, point final. «On pense qu’il ne réglera rien avec ça. Le SRB, ce n’est pas le bon outil au bon endroit», a argumenté Mme Guérette, qui n’a pour le moment présenté aucune solution alternative.

Elle affirme que son équipe travaille actuellement très fort à consolider le programme de Démocratie Québec en vue de l’élection, notamment quant à son plan de mobilité durable. «On va proposer une rigueur, c’est certain», mais elle ne qualifie toutefois pas son régime «d’austéritaire».

Une chose est certaine, elle souhaite apporter un vent de changement dans la façon de gérer la Ville de Québec: «On a une vieille façon de faire de la politique en ce moment à Québec. Le maire Labeaume travaille comme dans le temps de Maurice Duplessis».

L’équipe d’Anne Guérette n’est pas encore complète, mais des membres de l’opposition seront bientôt dévoilés, confirme-t-elle.

Un référendum sur le SRB ne serait pas la solution

Accès transports viables et le Conseil régional de l’environnement – Capitale-Nationale (CRE) souhaitent que la Ville de Québec ignore «les appels à tenir un référendum sur le projet de service rapide par bus (SRB).»

Selon les deux organisations, le temps du «tataouinage» est terminé, il faut aller de l’avant. «Ils étaient où, ces opposants au projet de SRB, quand la Ville de Québec a tenu des consultations publiques sur l’avenir du transport commun en 2004 ou sur le Plan de mobilité durable en 2010? Il est un peu tard pour se réveiller! Ce projet doit avancer pour le bien de la région de Québec», a affirmé Alexandre Turgeon, directeur général du CRE.

Étienne Grandmont, directeur général d’Accès transports viables, partage la position du DG du CRE. «On l’a déjà dit et on le répète: le projet de SRB n’est pas parfait et il est encore temps de l’améliorer. Mais ce n’est pas avec un référendum qu’on obtiendra le meilleur de ce projet», estime-t-il.

(Avec la collaboration de Mathieu Turgeon)

TC Media

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