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Steven Blainey souhaite que tous les autochtones paient de l’impôt

COURSE À LA CHEFFERIE. Steven Blainey, candidat à la chefferie du Parti conservateur du Canada et député de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, a présenté ce matin, à Wendake, sa stratégie pour établir une nouvelle alliance avec les peuples autochtones. Reste à savoir si les peuples autochtones accueilleront le tout favorablement.

(Photo TC Media – Marie-Pascale Fortier)

(Photo TC Media – Marie-Pascale Fortier)

Steven Blainey souhaite d’abord ramener l’imputabilité et davantage de transparence de la part des nations autochtones. «Si les contribuables canadiens versent des sommes aux autochtones, il est normal de savoir où va cet argent et comment elle est dépensée».

Il donne en exemple tout l’argent qui a été investi pour construire des écoles dans les réserves, alors que le taux de diplomation est de 30%. «Ce n’est pas acceptable, on sacrifie la nouvelle génération d’autochtones», défend le candidat à la chefferie du Parti conservateur.  

Il admet toutefois que Wendake est l’exception à la règle, «un modèle de réussite», qui se développe tout en respectant leurs origines. Le problème provient surtout des réserves isolées dans des régions éloignées. Il compare même leurs conditions de vie à l’«apartheid» et au «tiers monde».  

Il estime également qu’il est temps de remplacer la Loi sur les Indiens par un traité moderne qui permettrait notamment aux autochtones d’acheter une maison, d’emprunter et d’obtenir une hypothèque et des prêts comme tous les Canadiens. «On doit mettre fin à la culture perverse de dépendance à la réserve», insiste M. Blainey qui a occupé un poste aux affaires indiennes pendant quatre ans.

Pour inciter les jeunes à quitter les réserves pour avoir de meilleures conditions de vie, il croit également que tous les autochtones devraient payer de l’impôt afin que ceux qui vivent en dehors et à l’intérieur des réserves aient les mêmes privilèges. D’ailleurs, les peuples inuits paient de l’impôt et le député croit que cela crée de l’iniquité entre les différents peuples.

Le fait de se faire fournir un logement et de ne pas payer d’impôt encourage, selon M. Blainey, l’isolement des jeunes autochtones dans les réserves, alors qu’ils «n’y ont pas de possibilité d’emploi et pas d’opportunité d’épanouissement».

«T’es pas obligé de vivre sur une réserve», aimerait dire M. Blainey à la nouvelle génération d’autochtones. En conférence de presse, il a toutefois affirmé n’avoir eu aucune discussion sur cette stratégie avec les peuples autochtones ou leurs chefs.

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