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Jean-François Gosselin : «Le maire Labeaume est complètement déconnecté»

POLITIQUE. Grosse journée pour l’ancien député adéquiste Jean-François Gosselin qui a officialisé sa candidature à la mairie de Québec avec le nouveau parti Québec 21. 

Le candidat à la mairie pour Québec 21, Jean-François Gosselin

TC Media – Mathieu Galarneau

Rencontré chez Paillard de la rue Saint-Jean, après de multiples entrevues et poignées de main, le candidat est d’abord revenu sur sa réflexion qui l’a conduit à cogner aux portes de l’hôtel de ville. «Il y a de ça quelques mois, les gens que je rencontrais à l’aréna ou au terrain de soccer me disaient que ça n’avait pas d’allure ce qui se passait à l’hôtel de ville. Et ça m’est resté en tête», a d’abord souligné le père de cinq enfants.

Puis, une rencontre avec le professeur de philosophie et chroniqueur de CHOI radio X, Frédérick Têtu, a permis d’approfondir sa réflexion. Ce dernier lui a demandé d’être le leader de la nouvelle formation qu’il était en train de mettre sur pied, Québec 21. «Au début, je lui ai dit non, t’es pas sérieux! Il est revenu à la charge avec d’autres membres du parti et j’ai répondu que j’allais y penser. J’y ai pensé, j’ai consulté, et j’ai complété ma réflexion», a confié M. Gosselin.

Originaire de Limoilou et toujours attaché à son quartier, le candidat a déménagé sa petite famille à Beauport il y a quelques années. Ayant déjà vécu l’expérience de siéger à l’Assemblée nationale, Jean-François Gosselin estime que la conciliation politique-famille est possible. «On a fait le choix, ma conjointe et moi, de revenir à Québec pour fonder notre famille. Présentement, on n’aime pas ce qui se passe à l’hôtel de ville. Il faut que ça change.»

«Un virage à 180 degrés»

À quelques reprises en entrevue, M. Gosselin a rappelé qu’il avait donné son appui à Régis Labeaume à ses débuts. Il reproche au maire actuel de s’être éloigné des préoccupations de ses citoyens. «Dans les dernières années, on a assisté à un virage à 180 degrés. Moi, je n’aime pas ce que je vois à l’hôtel de ville : non seulement le manque de respect et l’arrogance, mais aussi les projets de dépenses farfelus comme les rues conviviales», tonne-t-il.

Selon lui, un retour aux «missions fondamentales» s’impose. «Une Ville, ça gère les rues, l’aqueduc, la voirie, etc. C’est du concret. Je veux qu’on revienne à ce concret», avance-t-il. «Cet hiver, à plusieurs reprises, mon voisin, s’il n’appelait pas la Ville, les déneigeurs ne venaient pas. On déneigeait à la main», donne-t-il en exemple de service à améliorer.

Mort définitive du SRB

Au premier jour d’une administration Gosselin, le projet de Service rapide par bus (SRB), peu importe sa forme, sera abandonné. «Je creuse un trou et on le met au plus profond», martèle-t-il.

Il en va de même du bureau de projet qui a reçu une subvention gouvernementale de 12,5 M$ pour développer le transport en commun à Québec. «Je ne peux pas comprendre qu’on garde un bureau de projet si on n’a plus de projet. À Québec, le coût du transport en commun est de 250$ par personne, alors qu’à Lévis, c’est 80$. On peut faire un meilleur travail dans la colonne des dépenses», soutient-il, expliquant qu’il veut travailler des solutions pour améliorer le transport en commun avec le RTC.

Par ailleurs, M. Gosselin est d’avis que la Ville doit être une actrice de premier plan pour le développement d’un troisième lien avec sa rive-sud. «Je veux aller porter le projet de 3e lien aux élus provinciaux et fédéraux. Je veux être un leader dans ce projet-là. C’est le rôle du maire d’être un leader régional», estime-t-il.

Ensuite, Québec 21 aura pour mission de s’attaquer aux dépenses municipales. Le but ultime sera de baisser les taxes et de rembourser plus rapidement la dette de la Ville.

Des économies pourraient être sauvées dans les missions effectuées par le maire à l’étranger. «Quand je suis revenu à Québec après mon séjour aux États-Unis, j’ai travaillé pour des compagnies afin d’aller chercher des contrats aux États-Unis. Jamais un élu ne m’a aidé à aller chercher ces contrats-là. C’est la qualité des produits et services qui faisaient en sorte qu’on réussissait.»

Oui à l’auto, non aux rues conviviales

M. Gosselin se défend de diviser le vote d’opposition avec Anne Guérette et Démocratie Québec, soulignant les différences de position avec Québec 21. «Je ne reproche rien à Démocratie Québec, on ne pense juste pas pareil. Ils ont leurs idées qui ressemblent beaucoup maintenant aux idées de l’Équipe Labeaume, comme un projet de tramway», argue-t-il.

Il ne fait nul doute dans les paroles de l’ex-adéquiste que la circulation automobile et le réseau routier est une priorité. «Moi, je vais travailler en automobile, je vais porter mes enfants à leurs pratiques de soccer ou de hockey en automobile, et je veux qu’on puisse circuler librement et de façon efficace sur le réseau routier.»

Un autre point de divergence avec les partis en lice repose sur l’aménagement de rues conviviales, comme le projet proposé sur l’avenue Maguire, hier. Pour M. Gosselin, il s’agit d’une pure perte d’argent. «Ce sont des millions et des millions de dollars pour restreindre la circulation automobile. Ce sont des sens uniques, comme sur le plateau Mont-Royal, pour enlever des stationnements. Il n’y a rien de plus néfaste pour les commerçants. Pour moi, Démocratie Québec et Équipe Labeaume logent à la même enseigne dans ce dossier», conclut-il.

Les détails du programme du parti seront dévoilés sur le quebec21.com.

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