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Des fesses plus propres avec moins de papier toilette

Le bidet simplifié s'installe en 10 minutes. Photo: /Photo gracieuseté

HYGIÈNE. Gêné de parler de lavage de fesses et de parties intimes? Ce n’est assurément pas le cas de Maxime Deschamps, qui souhaite révolutionner le Québec en démocratisant le bidet, un popotin à la fois. Son produit, intitulé Ô Toilette, se décrit comme «un traitement supérieur pour votre postérieur». Il s’agit en fait d’un bidet simplifié, qui se glisse sous la lunette des toilettes.

Maxime Deschamps a découvert le bidet lors d’un voyage au Japon en 2019. Le jeune entrepreneur travaillait chez Air Canada lorsque la pandémie a frappé, et il a donc été forcé de s’arrêter. «Quand j’ai vu la folie pour le papier de toilette au début de la pandémie, je me suis dit que c’était l’occasion ou jamais de penser à un bidet québécois», explique M. Deschamps.

Lors de son étude de marché, il a pu constater que personne ne s’était encore attaqué au marché des fesses propres par jet d’eau au Québec et même au Canada. «Mon produit sera fait en Chine, notamment en raison de la complexité des valves qui doivent être produites sur mesure. Mais il est conçu ici», met-il de l’avant. S’il admet qu’on peut trouver des modèles d’installation similaire en quincaillerie ou gros détaillants par des compagnies internationales, l’aspect local du produit et le design du bidet Ô Toilette sont un plus selon lui. «Je veux devenir l’Apple du bidet en termes de look».

Hygiène et réduction des déchets

Le problème du bidet, selon le résident de Québec, réside dans les préjugés que la société occidentale entretient, par ignorance et méconnaissance. «Le bidet est pourtant reconnu comme le moyen le plus hygiénique de se laver les fesses et les parties intimes », fait-il valoir.

Le bidet ne laisse pas seulement les foufounes propres, il contribue à réduire l’utilisation du papier toilette de 80%, puisqu’après le jet d’eau, il ne suffit que d’une feuille ou deux pour éponger l’eau. «Le papier toilette est devenu un produit très cher que les gens s’arrachent», explique celui qui espère pallier le problème avec son produit.

Installation en 10 minutes

Pour les personnes non familières avec le produit, le bidet proposé par l’entrepreneur s’installe en une dizaine de minutes sous le siège des toilettes, en se raccordant avec le tuyau d’eau déjà existant. «Il n’y a pas besoin de faire des travaux de plomberie! Les gens pensent souvent que le bidet est une autre cuvette à installer dans sa salle de bain, qui nécessite d’importantes rénovations. Pas du tout!», rectifie M. Deschamps.  Le siège habituel de toilettes envoie un jet d’eau à l’endroit voulu, pour une douche locale efficace en quelques instants.

Le seul bémol? Le jet d’eau, dont la puissance peut être ajustée, sera évidemment composé d’eau froide. Si Maxime Deschamps envisage éventuellement l’idée d’offrir un modèle de luxe avec eau chaude, cela se fera dans un avenir plus lointain. Un bidet à eau chaude demande des travaux de plomberie afin d’amener l’eau chaude à la toilette. «L’eau froide ne dérange vraiment pas. Le jet est vraiment localisé et ne dure que quelques secondes. Les personnes qui ont le système à l’eau froide s’en accommodent très bien», soutient-il.

La campagne de socio financement pour aider au lancement de l’entreprise a lieu au laruchequebec.com/fr/projet/o-toilette

Préjugés et résistance

Selon Wikipédia, les Américains auraient rencontré les bidets pour la première fois dans les bordels français pendant la Seconde Guerre mondiale et auraient pensé qu’ils servaient aux prostituées pour se laver l’intérieur du vagin après un acte sexuel. Pour Maxime Deschamps, ce lourd passé contribue à stigmatiser l’objet.

 

 

 

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