Fin prochaine de la stagnation des taux hypothécaires

ARGENT. Malgré le resserrement de la politique monétaire américaine, les taux hypothécaires canadiens sont demeurés très bas. La résilience des marchés obligataires a toutefois ses limites et il faut anticiper une remontée des taux d’intérêt au cours des prochaines années, si l’expansion économique se poursuit en Amérique du Nord.

Évolution des taux hypothécaires canadiens depuis 1990.

(Tableau gracieuseté – Desjardins)

L’ampleur de la hausse du loyer de l’argent dépendra en particulier du temps qui s’écoulera avant le prochain ralentissement économique. Néanmoins, une poussée spectaculaire des taux hypothécaires paraît très peu probable.

D’ailleurs, le scénario de base émis par Desjardins Études économiques ne laisse entrevoir qu’une légère augmentation. Il serait toutefois prudent pour les emprunteurs de s’assurer d’être capables de faire face à une hausse d’environ 2% des taux hypothécaires à moyen terme. Ce qui pourrait survenir si l’expansion économique se prolonge.

Évolution anticipée

Pour les prochaines années, l’amélioration des perspectives économiques et un changement de ton de la Banque du Canada amènent les économistes de Desjardins à devancer légèrement la première remontée des taux directeurs canadiens. Ceux-ci croient qu’une première augmentation de 0,25% pourrait survenir en avril 2018 et être suivie de hausses similaires en octobre de la même année ainsi qu’en janvier 2019.

Ce resserrement monétaire, combiné à l’augmentation des taux américains, amènerait le taux préférentiel canadien aux environs de 2,20% au commencement de 2019. Cela laisserait entrevoir des remontées de 0,75% du taux hypothécaire variable sur cinq ans et d’environ 1% du taux des hypothèques fermées pour cinq ans d’ici le commencement de 2019.

TC Media