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Intérêt croissant pour l’immobilier canadien chez nos voisins du Sud

ENQUÊTE. Plus que jamais, le marché immobilier résidentiel canadien suscite l’intérêt auprès de nombreux résidents des États-Unis, à la suite des élections présidentielles de l’automne dernier. Environ 40% des professionnels canadiens de l’immobilier prévoient que les demandes de renseignements des clients du sud de la frontière vont continuer d’augmenter à la suite de la récente investiture de Donald Trump.

Coup d’œil à l’intérêt de nos voisins du sud pour le marché immobilier canadien. (Tableau gracieuseté – Royal LePage)

Selon les récentes données publiées par la firme de courtage immobilier Royal LePage, l’intérêt des Étasuniens pour l’immobilier canadien a connu une hausse à la suite des élections présidentielles aux États-Unis. On constate qu’un nombre accru de voisins ont effectué des recherches à l’égard des marchés immobiliers du pays.

La firme de courtage immobilier observe une importante hausse de l’achalandage sur son site Internet. La croissance de l’activité sur le portail immobilier pour particuliers de la société est intimement liée aux événements politiques survenus dernièrement au pays de l’oncle Sam. Les sessions ouvertes par des clients étasuniens ont connu une ascension vertigineuse de 329% au lendemain des élections et grimpé de 210% sur 12 mois depuis la victoire de Donald Trump à la direction du Parti républicain.

D’après une enquête nationale menée auprès de 1226 professionnels de l’immobilier de Royal LePage, l’intérêt de nos voisins pour l’immobilier canadien devrait encore progresser. Quelque 39,5% des répondants prévoient qu’un nombre encore plus important d’Étasuniens demanderont des renseignements concernant l’immobilier canadien sous la présidence de Donald Trump. En novembre et en décembre 2016, période habituellement calme dans le domaine immobilier nord-américain, 15,6% des professionnels interrogés ont reçu des demandes de renseignements de nos voisins du Sud.

«Les migrants ont toujours considéré le Canada comme une destination de choix. Or, leur intérêt pour s’y établir a connu une forte augmentation au cours des 10 dernières années, explique Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. Les États-Unis étaient déjà le pays d’origine d’une majorité des immigrants au Canada. Depuis les dernières élections présidentielles, nous observons une réelle poussée de l’intérêt des Étasuniens pour l’immobilier canadien.»

Vers les grands marchés

Toujours selon l’enquête interne de Royal LePage, au 4e trimestre 2016, les Étasuniens s’intéressaient surtout aux grands marchés canadiens. L’Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec représentent 72,7% des pages régionales qu’ils ont consultées sur le site de la société de courtage. Les personnes cherchant à acheter une propriété au Canada étaient en majorité intéressées par le marché résidentiel, avec trois quarts (75,2%) des demandes de renseignements touchant ce segment de marché.

«L’intérêt des Étasuniens pour l’immobilier canadien n’est pas nouveau. De Whistler à Muskoka, en passant par Mont-Tremblant et la côte sud des Maritimes, nos voisins ont traditionnellement représenté le plus important groupe d’acheteurs étrangers de propriétés récréatives au Canada. Le pays est considéré comme solide sur le plan financier, un endroit où il fait bon vivre et élever des enfants, où les autres cultures sont respectées, et dont la réputation internationale ne cesse de progresser», indique M. Soper, ajoutant que le Canada se situe au haut des palmarès mondiaux du bonheur et la qualité de vie.

À son avis, en raison de l’importante population des États-Unis, même une légère hausse des ménages qui concrétisent cet intérêt initial et mènent à terme les procédures de demande d’immigration au Canada pourrait entraîner une hausse significative du nombre d’acheteurs provenant du sud de la frontière. D’autant plus que leur pouvoir d’achat a augmenté sous l’effet de l’appréciation de leur devise. Nous pourrions donc à l’avenir croiser davantage de camions de déménagement immatriculés aux États-Unis».

Position du Québec

-Le Québec se classe au 3e rang des provinces canadiennes d’intérêt pour les recherches immobilières des Étasuniens sur le site Internet de Royal LePage, derrière l’Ontario et la Colombie-Britannique.

-Comparativement aux deux autres provinces du top 3, les répondants du Québec sont davantage convaincus (52,2%) que les demandes d’informations immobilières canadiennes augmenteront au lendemain de l’investiture de Donald Trump comme 45e président des États-Unis.

-Le Grand Montréal, Québec et Mont-Tremblant sont les principales régions québécoises citées par les professionnels de l’immobilier pour les achats d’acheteurs étasuniens depuis octobre 2016.

Méthodologie de l’enquête

Du 12 au 17 janvier 2017, Royal LePage a interrogé 1226 professionnels de l’immobilier partout au Canada. Chaque répondant devait remplir un questionnaire qui portait sur sa région d’expertise, ses observations et son opinion concernant l’intérêt des Étasuniens pour l’immobilier canadien depuis les élections présidentielles de 2016.

TC Media

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