Relance des sports: un message fort sans distorsion
SOLIDARITÉ. Il y avait une grande diversité de gens présents à la marche pour la relance sportive organisée par l’étudiant de secondaire cinq du Séminaire Saint-François, Isaac Pépin. Responsables des sports, entraîneurs, parents, mais surtout beaucoup de jeunes athlètes provenant d’une multitude de disciplines sportives on voulu faire passer un message simple pour les décideurs: il est temps de laissez les jeunes faire du sport. Plusieurs milliers de personnes ont répondu présent au grand plaisir du jeune footballeur.
«Difficile d’évaluer comment il y a de personnes, mais on va péter le 20 000 personnes facilement à mon avis. Le gouvernement n’aura pas le choix de nous écouter pour la suite des choses. Je remercie tous ceux qui se sont déplacés. Le sport fait partie de la solution. C’est le temps de faire confiance aux jeunes et de changer les choses. C’est le temps», martèle l’étudiant-athlète en marchant le parcours de 2,2 km.
Nombreux appuis
La foule était tellement imposante au début de la marche que les autorités ont décidé d’allonger la parcours afin de faciliter la distanciation sociale.
Sur la page Facebook de l’événement, 5300 personnes se disaient intéressées à participer à la marche alors que plusieurs sportifs d’envergure ont donné appui au mouvement durant la semaine précédant la marche. Des athlètes comme le skieur Mikaël Kingsbury et plusieurs joueurs de la LNH dont Jonathan Marchessault et Thomas Chabot pour ne nommer que ceux-là.
Témoignages
Voici les commentaires recueillis de quelques jeunes présents sur place:
«Je suis ici parce que le volleyball est ma passion. Je veux que le gouvernement sache que le principe des bulles-classes ne marche pas. Dans mon équipe, il y a sept bulles-classes et je suis seule dans la mienne. C’est difficile de faire du volleyball toute seule.» – Rachel 15 ans Collège Sainte-Anne
«Il faut que le hockey recommence. C’est crucial pour ma santé mentale et celle des jeunes. Il faut que les choses changent rapidement.» – David Beaulieu, 14 ans, École secondaire de La Seigneurie, Les As de Québec
«Il faut que je bouge, je capote! Le cheerleading, c’est ça qui me garde à l’école. Il faut que le gouvernement en fasse plus pour nous.» Claudia, 13 ans, Polyvalente de L’Ancienne-Lorette.
Le SPVQ sévit
Le SPVQ (Service de police de la Ville de Québec) a encadré la marche. Il a remis 13 constats d’infraction en vertu des mesures décrétées par la Santé publique et certains règlements municipaux. «Nous avons également procédé à l’arrestation de cinq personnes en vertu des mesures décrétées par la Santé publique puisqu’ils n’offraient aucune collaboration. Nous rappelons que manifester est un exercice démocratique et un droit fondamental. Cependant, les gens désirant exercer ce droit doivent notamment respecter une distanciation de deux mètres et porter le couvre-visage», ont fait savoir les forces de l’ordre par voie de communiqué.