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Atteint par le coronavirus: un père de famille implore de prendre la maladie au sérieux

Pour l’instant, le couple est en mesure de travailler en télétravail même si Marie-Christine a beaucoup de difficulté à le faire avec ses symptômes. (Photo gracieuseté) Photo:

COVID-19. Cédric Ross-Bergeron n’a pas trop souffert physiquement du coronavirus jusqu’à maintenant. Sa plus grande punition est de regarder sa conjointe, Marie-Christine Laganière, en souffrir alors que le couple a maintenant peur de contaminer leurs trois enfants de 8 ans, six ans et huit mois.

«C’est un virus sournois et vicieux. Il ne faut pas penser être au-dessus des règles. Le virus ne fait aucune discrimination et il faut respecter le plus possible les règles de distanciation sociale données par nos instances gouvernementales», affirme le père de famille.

Le résident de L’Ancienne-Lorette revenait d’un voyage entre amis à l’île Saint-Martin et il se conformait à la quarantaine obligatoire exigée quand les choses ont périclité.

«La santé de ma conjointe s’est dégradée et nous avons décidé d’aller nous faire tester. J’ai reçu mon résultat positif le 28 et celui de ma blonde également positif le lendemain. C’est une bonne chose d’être allés se faire tester. Je me sentais bien et je ne suis pas certain que j’y serais allé si cela n’avait été de Marie-Christine. J’aurais pu être porteur du virus sans le savoir et infecter plusieurs personnes.»

Toute la famille dans des jours meilleurs. (Photo gracieuseté)

Revenir dans le passé

La décision de partir en voyage s’est posée comme questionnement pour l’agent d’assurances commerciales, mais il ne fait aucun doute qu’il ne prendrait plus la même décision s’il avait le choix. «Il n’y avait aucune annonce de faite par nos gouvernements et il y avait très peu de cas répertoriés au moment de partir. C’est une fois là-bas que les choses ont changé rapidement. Nos blondes étaient inquiètes et nous donnaient des nouvelles fraîches. Je suis un grand amateur de basketball et je savais que c’était devenu vraiment sérieux quand la NBA a annoncé qu’elle reportait ses activités. Savoir maintenant tout ce que je sais au moment de partir, c’est certain que je ne partirais pas. Je n’aurais jamais volontairement mis en danger la santé de ma famille. Je me sens coupable.»

Peu de symptômes

Même s’il ne ressentait que très peu de symptômes, Cédric Ross-Bergeron respectait à la lettre les directives de la quarantaine à son retour de voyages. «Je me couchais seul dans une pièce isolée de la maison et j’essayais d’avoir le moins de contacts physiques possible avec mes enfants. Je portais un masque. Je ressentais une légère fatigue et une perte de l’odorat et du goût. C’est devenu vraiment plus difficile quand ma blonde est devenue malade. Elle a eu des maux de tête, des étourdissements, des sensations de brûlure et une fatigue extrême. C’est à ce moment que nous avons passé le test de dépistage.»

Interrogatoire

Après la découverte que le couple était atteint de la COVID-19, l’Institut national (INSPQ) de la santé publique a assuré un suivi serré. «J’ai eu discussion avec la santé publique d’environ deux heures où ils ont retracé toutes mes actions au retour du voyage. C’est difficile d’identifier avec précision où j’ai été infecté, mais j’étais content de voir à quel point ils prenaient cela au sérieux pour la santé du reste de la population. Nous avons aussi un suivi chaque jour pour voir l’évolution de nos symptômes spécialement pour Marie-Christine, car elle est plus affectée.»

Ensemble

Après maintenant deux semaines de confinement total, la famille semble avoir traversé le pire de la tempête. «Je pense que le fait d’être une famille en forme nous aide. Je crois que le pire est passé alors que notre quarantaine va se terminer à la mi-avril. Ce qui est épouvantable, c’est que nous ne pouvons pas coller et embrasser nos enfants. Pour ce qui est de ne pas être en mesure de sortir et prendre des marches, j’essaie de ne pas trop y penser. Je ne veux juste pas que nos enfants attrapent le virus d’ici la fin de notre quarantaine. Je le redis, prenez le virus au sérieux», termine l’ancien porteur de ballon du Rouge et Or de l’Université Laval.

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