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De camelot à distributeur: attaché serré au Publisac

Photo: (Photo Métro Média - Perrine Gruson)

PORTRAIT. Michel Bisson a commencé comme camelot en 1999, après une carrière dans le monde de l’hôtellerie. Désormais responsable de la distribution de quelque 27 000 portes dans certaines parties des quartiers Vanier, Duberger, Les Saules et les Rivières, il a commencé par déposer les sacs de circulaires à quelques centaines de portes.

«J’ai vu le potentiel là-dedans et mon travail en hôtellerie était rendu plate. J’ai pris une année sabbatique pour l’essayer et finalement, je ne suis jamais revenu», raconte M. Bisson.

Un an après sa première expérience de camelot, il est devenu distributeur, soit responsable d’un secteur et en charge d’engager les camelots. «Tant que la santé le permet, je veux faire ça jusqu’à la fin de mes jours», fait-il valoir.

Âges variés, motivations différentes

La plupart des camelots qu’embauche Michel Bisson sont soit des retraités ou des jeunes qui vont à l’école le jour. «Les retraités veulent surtout se tenir en forme et avoir un revenu d’appoint. Les jeunes veulent plus de l’argent de poche. Il y a aussi des couples pour qui ça aide à payer l’hypothèque ou la sortie au resto», mentionne le distributeur qui a huit camelots sous sa gouverne. Certains viennent chercher leurs sacs directement à l’entrepôt alors que d’autres pour qui il est plus difficile d’avoir un véhicule peuvent obtenir une livraison; c’est notamment le cas pour les jeunes.

Pour lui, le fait de prendre l’air, de travailler dehors et marcher environ 30 000 pas [entre 10 et 15 kilomètres] est un avantage. «On surveille beaucoup la météo, surtout l’hiver. Si les conditions sont trop mauvaises, on change les journées de distribution», fait-il valoir.

Des conditions qui plaisent

Comme l’indique M. Bisson, l’horaire des camelots est établi selon leurs disponibilités et leur lieu de résidence. «Les jeunes vont à l’école le jour et travaillent de soir. Certains retraités travaillent plus en journée», explique-t-il. En général, un camelot fait entre 75 et 100 portes à l’heure. On peut aller chercher environ 90$ pour 500 portes». Toutefois, ce montant dépend de nombreux critères, comme l’espacement des maisons ou des blocs ou encore l’endroit dans la ville. «On peut dire qu’on paie le salaire minimum et plus», précise M. Bisson.

Évolution de la profession

Pour l’ancien camelot qui distribue encore lui-même en partie, la distribution des circulaires et hebdomadaires est devenue une passion. Michel Bisson est confiant en ce qui concerne l’avenir du Publisac. Il reçoit une dizaine de requêtes par semaine dans son secteur en lien avec le sac publicitaire mais ce sont des demandes allant de l’arrêt temporaire du service pour vacances, par exemple, à un Publisac non trouvé par le client. Selon lui, il y a peu de demandes d’arrêt permanent du service mais quand le pictogramme est là, les camelots respectent la volonté du client.

 

 

 

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