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Sac à dos: ne transporter que le nécessaire

Un sac à dos mal ajusté, trop haut ou trop pesant pour un enfant peut avoir des conséquences qui peuvent aller jusqu’à une déviation de la colonne vertébrale.

La petite Angélique Turgeon a choisi elle-même son sac à dos… un peu trop gros

Photo Métro Média – Thaïs Martel

Pour la Dre. Marie-Hélène Boivin, chiropraticienne et présidente de l’Association des chiropraticiens du Québec, deux éléments majeurs doivent être pris en compte pour minimiser le risque de blessure au dos de l’enfant. «Il faut choisir le bon sac à dos et bien l’ajuster. Ce sont des composantes qui ne vont pas l’une sans l’autre.» Mme Boivin rappelle que certains parents se procurent un sac plus grand avec l’objectif de l’utiliser le plus longtemps possible.

«Pour les enfants du premier cycle du primaire, on va souvent en voir qui sont trop longs. Un bon sac ne doit pas dépasser la hauteur des épaules et ne pas être plus bas que le haut des fesses. Il faut qu’il couvre le dos.» La présidente note également que l’ajustement des bretelles, qui doivent avoir une largeur de cinq centimètres environ, une donnée qui est parfois négligée. «Le port prolongé d’un sac mal ajusté peut occasionner des douleurs chroniques.» S’ajoutent les sangles de la poitrine et de la taille. «Cela fera en sorte qu’il sera bien appuyé sur le dos de l’enfant.»

L’expérience acquise au fil des ans lui a démontré que le contenu du sac ne devait pas dépasser 10% du poids de l’élève du primaire et 15% pour celui du secondaire. «Si le sac est trop pesant, l’enfant aura tendance à se pencher vers l’avant pour compenser, entraînant des tensions aux épaules et au cou. S’il place une main sous son sac de manière à soulager la pression sur ses épaules c’est un signe que quelque chose ne va pas.»

Transporter le nécessaire

La docteure Boivin rappelle que l’enfant doit être sensibilisé à ne transporter que le nécessaire. «Si on a besoin d’un crayon et d’une gomme à effacer, il ne faut pas amener le coffre à crayons. Il faut en laisser le plus possible à l’école pour le bien-être de l’enfant.

Elle avoue avoir déjà eu à traiter de jeunes patients pour des maux aux épaules ou au cou. «S’il a un très bon sac, mais qu’il ne le porte que sur une épaule, cela peut entraîner une déviation de sa posture, une scoliose ou des maux d’épaules. Ça peut aller loin.»

L’Association des chiropraticiens du Québec propose aux écoles un programme, intitulé Santémania, qui offre gratuitement aux écoles la possibilité de commander une trousse d’information à animer en classe. Elle permet également de recevoir la visite d’un chiropraticien conférencier afin de sensibiliser les enseignants et les enfants à l’importance d’une bonne posture en classe, à l’ordinateur et pour l’étude, dans le contexte général d’une santé neuro-vertébrale optimale.

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