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Connaissez-vous le lykoi ou chat loup?

ANIMAUX. On connaît le siamois, le persan, le bengale, le sphynx… mais le lykoi, lui? Pas étonnant qu’il ne vous soit pas familier puisqu’il s’agit d’une nouvelle race de chat. Qu’on se détrompe, la race n’a pas été créée par l’homme, elle relève bien d’une mutation naturelle provenant du chat domestique. À Québec, Chatterie l’Éden en fait l’élevage en milieu familial.  

Denise Ouellet a commencé l’élevage de lykoi avec une femelle provenant de la Colombie-Britannique.

(Photo gracieuseté – Frantz Marggi)

Ayant commencé avec l’élevage de sphynx, ces affectueux félins qui en repoussent certains par leur absence de poils, Denise Ouellet élève aussi le lykoi depuis peu. «Les gens pensaient d’abord que les chats porteurs du gène étaient malades et ils les envoyaient au refuge», raconte-t-elle. C’est une éleveuse de sphynx américain, Patti Thomas, qui a amené un lykoi chez son vétérinaire, M. Gobble, en 2010. Ce dernier a effectué tous les tests génétiques nécessaires, permettant de déterminer qu’il s’agissait bel et bien d’une nouvelle race.

Un chat différent
Le lykoi est un chat pour le moins «spécial», dont l’apparence fait penser au loup. «D’ailleurs, lykoi veut dire loup en grec», nous informe Mme Ouellet. Ce chat n’a pas de sous-poils et possède un poil dur. «Il doit avoir un certain degré de nudité, il n’est pas fourni et ses yeux sont dégagés. Son poil ressemble à celui du terrier.» Il réussit toutefois à nous méprendre, car au toucher, sa fourrure est très douce. «Ce sont des chats très affectueux, précise aussi la passionnée. C’est une race en développement, des démarches sont actuellement effectuées afin de faire reconnaître la race auprès de The international Cat association (TICA). Contrairement au sphynx qui est nu ou qui n’a parfois qu’un petit duvet, le lykoi, lui, perd son poil. «On recommande toutefois de ne pas trop le brosser, car il va perdre son poil», explique Mme Oulette.

Élevage certifié
Seulement trois éleveurs certifiés font l’élevage de lykoi au Québec. Dans la région de Québec, la Chatterie L’Éden est la seule. Mme Ouellet a commencé cet élevage en 2016. «Mais ils ne naissent pas tous de cette façon.» Les chatons non porteurs du gène sont alors vendus au tarif d’un chat domestique bien qu’ils aient reçu le même traitement et tous les mêmes soins que les autres chatons de la portée. «Nous faisons vraiment cela par passion», souligne Mme Ouellet.

La sélection… des maîtres
Les éleveurs ne remettent pas les chats à n’importe qui. «On ne choisit pas notre chat en fonction de la couleur de son pelage ou de ses yeux, mais pour son tempérament. Il faut venir le choisir sur place et y aller selon la chimie», explique l’éleveuse. Il faut aussi que les futurs propriétaires aient le temps requis pour s’occuper de l’animal et surtout ne pas être allergique. «Lorsque les clients ont des enfants, je leur demande de venir avec eux. Il est important de voir le comportement des chats et des petits ensembles.» Pour éviter que les gens n’achètent sur un coup de tête, Mme Ouellet valide aussi leur patience. «Comme il faut être sur une liste d’attente, lorsque le client est capable d’attendre, c’est qu’il est sérieux.»

Envie de voir le lykoi?
Afin de protéger les chatons des virus et maladies, la chatterie n’est pas ouverte au public. Toutefois, la Chatterie l’Éden se promène dans les expositions afin de faire connaître le lykoi. Vous pourrez d’ailleurs les rencontrer au Salon national des animaux de compagnie les 20 et 21 octobre 2018 au Centre de foires de Québec.

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