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Pénurie d’enseignants: pas d’inquiétudes pour les commissions scolaires de la région

Les trois commissions scolaires de la région sont optimistes au sujet de la disponibilité de la main d’œuvre enseignante à l’aube de la rentrée. Pourtant, des problèmes pourraient survenir en cours d’année. 

Les besoins de main d’œuvre enseignante sont comblés pour la rentrée

Photo – Deposit Photos

Du côté de la Commission scolaire des Découvreurs, on soutient  que la rentrée n’est pas problématique. «Tous les postes à combler ont été comblés. Plusieurs enseignants au statut précaire sont devenus permanents, cela s’annonce bien», fait valoir Alain Vezina, conseiller en communications.

Même son de cloche à la Commission scolaire des Premières-Seigneuries. «La période d’affectation est en train de se terminer et on a comblé tous les postes. […] La situation est semblable aux autres années. Nous allons nous assurer que les banques de suppléances sont bien pleines», soutient Isabelle Bédard-Brûlé, conseillère en communications. Cependant, Mme Bédard-Brûlé fait valoir que la situation de plein emploi sera un défi pour eux cette année et que la Commission scolaire demeurera particulièrement active dans le processus de recrutement tout au long de l’année.

En ce qui concerne les «dépannages obligatoires» que certains enseignants ont dû effectuer l’année passée, on estime que la situation n’est pas problématique, bien qu’elle soit à réévaluer tout au long de l’année. «Il est certain qu’à la fin de l’année où à certains moment plus spécifiques, par exemple quand la plupart prennent des vacances, il faut s’assurer que les banques de suppléance sont toujours bien garnies», mentionne la conseillère en communications.

Marie-Élaine Dion, conseillère en communications pour la Commission scolaire de la Capitale, fait écho à ses collègues. «Pour l’instant, nos besoins sont comblés, mais assez rapidement on aura d’autres besoins pour les remplacements, les congés de maternité. On va avoir les banques de remplacement à remplir», explique Mme Dion.

Moins d’enseignants dans certaines disciplines

Dans toutes les commissions scolaires, on fait savoir que l’anglais est une matière où le bassin d’enseignants est moins grand. «On a eu des petits problèmes de recrutement pour l’anglais à la fin de l’année, mais il n’y a plus de problèmes cette année», confie M. Vézina. On mentionne aussi moins d’enseignants pour les besoins plus spécifiques comme la musique ou l’espagnol à la Commission scolaire des Premières-Seigneuries. Mme Dion de la Commission scolaire de la Capitale, mentionne aussi des difficultés de recrutement d’enseignants en musique.

Le syndicat préoccupé

Annie-Christine Tardif, présidente au Syndicat de l’enseignement de la région de Québec, ne s’étonne pas que les commissions scolaires arrivent avec un nombre suffisant d’enseignants pour le début d’année. Cependant, elle pense que les mêmes problèmes que l’an passé vont se présenter. «Les besoins vont augmenter au cours de l’année, les congés de maladies, de maternité, les vacances… Je ne m’attends pas un gros changement de situation [par rapport à l’année passée]». Selon Mme Tardif, la tâche des enseignants est lourde, les besoins grandissent et la profession devient de moins en moins attrayante. Le Syndicat, qui représente les enseignants des commissions scolaires de la Capitale et des Premières-Seigneuries, n’est pas optimiste quant à l’avenir de la profession qui devrait être totalement revue et revalorisée selon lui. «Il n’y a probablement pas assez de diplômés [du baccalauréat en enseignement] qui sortent pour les besoins qui augmentent», avance la présidente. 

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