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Le SRB est « l’épine dorsale » qu’il manque au transport en commun, juge Labeaume

RÉACTION. Le projet de service rapide par bus (SRB) est « l’épine dorsale » qu’il manque pour structurer le transport en commun à Québec, croit le maire Régis Labeaume.

Loin d’être en perte de vitesse comme le porte à croire le plafonnement de l’achalandage du Réseau de transport de la Capitale (RTC) depuis trois ans, le maire de Québec croit que la plus grande diversité d’utilisateurs que connaît le Réseau est prometteuse. « On a un transfert qui est en train de se faire. On a eu une diminution de 3% l’an passé et là, c’est moins de 1%, alors la diminution est en train de se juguler. Avec « 27% de nouveaux clients depuis 5 ans qui prennent l’autobus au moins une fois par mois, c’est majeur, croit-il, et 62% de tous les usagers du transport en commun possèdent des voitures : moi je pense que le signal est très clair. »

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La prochaine étape : reconfigurer le réseau, croit Régis Labeaume, en plaidant pour que le SRB en soit l’« épine dorsale ».

Une grande réflexion s’amorce sur les moyens alternatifs de transporter les usagers là où les autobus ne semblent pas la meilleure solution : « On va très loin dans notre réflexion », dit-il, en restant autrement évasif. « La réflexion doit se faire avec un système de base performant. Ce que nous n’avons pas. […] On va commencer par bâtir un SRB et on va reconfigurer tout le réseau ».

« On stagne et on recule », critique Anne Guérette

Il est illusoire, selon Anne Guérette, de croire que le SRB viendra sauver la mise pour le transport en commun. Le projet fait déchanter de plus en plus de gens, soutient-elle, en évoquant les réticences du maire de Lévis au sujet de son financement. Pour aller chercher de nouveaux utilisateurs et de nouveaux fonds, le RTC gagnerait plutôt à se doter d’un véritable plan, croit la chef de l’opposition.

On investit « à la pièce », critique-t-elle au sujet de la planification stratégique échue depuis 2014 et qui devait selon elle être présentée en 2016.

Avec 1,8 million de déplacements de moins prévus en 2017 qu’en 2014, Mme Guérette a du mal à gober que l’achalandage du RTC « plafonne » simplement : « On recule, c’est clair! ». Le Réseau passe selon elle à côté de ses objectifs, malgré une hausse du nombre d’usagers uniques. « On a déposé un plan de mobilité durable dans lequel on devait augmenter la part modale [du transport en commun]. Donc on n’a fait aucun gain, finalement, depuis 2012. On stagne et on est en diminution. Il y a quelque chose qui ne marche pas quelque part : on ne pose pas les bons gestes, on ne prend pas les bonnes décisions. »

Plutôt que d’acheter « beaucoup d’autobus neufs », Anne Guérette est d’avis que le RTC gagnerait à augmenter le nombre de parcours et leur fréquence : « On ne pense peut-être pas suffisamment à servir le client. Ce n’est pas vrai que ce n’est pas possible à Québec d’améliorer le service », conclut-elle.

TC Media

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