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Fêtes de la Nouvelle-France: Perpétuer la tradition avec les métiers d’antan

SAVOIR-FAIRE. Souffleur de verre, tailleur de pierre, notaire, engagé… Ce sont tous des métiers qui existaient à l’arrivée des colons et qui se sont perpétués dans notre société canadienne moderne. Certains de ces artisans s’exposent et montrent leur savoir-faire artisanal à l’occasion des Fêtes de la Nouvelle-France qui ont lieu jusqu’à la fin de la semaine.

Les Fêtes de la Nouvelle-France sont l’occasion de découvrir des métiers qui existaient à l’époque et existent encore aujourd’hui pour certains selon des savoir-faire datant de plusieurs siècles.

Le tailleur de pierre

Adrien Bobin est un vrai tailleur de pierre qui tient son atelier sur l’île d’Orléans. «Je participe aux Fêtes de la Nouvelle-France dans le but de promouvoir mon métier et de le faire connaître», fait valoir M. Bobin. Au Québec, ils ne sont qu’une quinzaine à faire du taillage de pierre comme métier. À Québec, Adrien Bobin travaille principalement sur la restauration de bâtiments patrimoniaux et historiques. En tant que spécialiste de la pierre, l’avis d’Adrien Bobin est souvent demandé pour une expertise par exemple pour l’avancement d’une dégradation. «Je suis capable de faire des reproductions de la pierre», mentionne M. Bobin. Aucun diplôme officiellement reconnu ne mène au métier de tailleur de pierre. «Mais les gens arrivent par la voie de la sculpture, par la voie des Beaux-Arts, d’autres par l’architecture, d’autres par la maçonnerie», explique l’artisan.

Le tailleur de pierre de l’île d’Orléans a eu la chance de parcourir plusieurs pays et de recevoir beaucoup de maîtres étrangers qui l’ont pris comme apprenti, notamment en Europe. «Certains outils ont changé, mais la façon de travailler la pierre est vraiment très proche de ce qui se fait depuis toujours», compare M. Bobin.

Il partage et partagera son métier artisanal pendant les festivités à l’aide de cubes de pierre, qui mis ensemble et taillés, formeront une grande fresque à laquelle le public aura participé.

Le souffleur de verre

Gérald Collard est verrier depuis une trentaine d’année. Il enseigne le verre, travaille le verre et vit du verre. Pour le côté académique, un collège de Montréal donne un DEC en techniques de métier d’art, option verre. M. Collard a eu la passion du verre en passant par les néons. Rien n’indique pourtant que cet homme habillé en colon pour l’occasion était fasciné par les néons de Las Vegas et de New York, pourtant, c’est bien ce qui l’a mené au verre puisqu’il a été «obligé» de travailler le verre en général avant d’aller vers le néon. Désormais, il a son entreprise familiale à Montréal où il crée toutes sortes d’objets commerciaux ou décoratifs. Les verriers sont denrée moins rare que leurs collègues les tailleurs de pierre, puisqu’un diplôme accessible les forme, même si tous les étudiants ne travaillent pas le verre professionnellement ensuite.

Le maître verrier rappelle que vivre de l’art du verre au Québec est assez difficile car la province n’a pas de grande maison du verre, contrairement à l’Europe et ses Baccarat, Lalique et autres compagnies dans le nord de l’Europe. «Au Québec, quelqu’un qui veut vivre du verre doit être entrepreneur, il doit créer sa propre mise en marché, ça amène une autre dynamique qui n’est pas nécessairement pour tout le monde», explique Gérald Collard. L’artisan compare les techniques ancestrale et actuelle en rappelant que le verre est constitué de sable fondu qui fait un sirop et que ce vieux métier demande la même patience et dextérité qu’à l’époque, malgré l’avancement technologique de certains outils.

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