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Contrats informatiques: Québec doit favoriser la concurrence, conclut le VG

MUNICIPAL. La Ville de Québec pourrait ne pas obtenir les meilleurs prix dans l’octroi des contrats en informatique, conclut le vérificateur général (VG) Michel Samson dans son rapport annuel pour l’année 2015.

(Photo TC Media)

La Ville de Québec doit s’assurer que la «concurrence entre en ligne de compte» dans ses appels d’offres, recommande Michel Samson, après avoir analysé 45 appels d’offres dont l’estimation était de 25 000$ et plus. Un total de 78% de la valeur des contrats concerne 15 fournisseurs, a-t-il constaté, d’autant plus qu’un contrat sur cinq ne comptait qu’une seule soumission en moyenne.

«C’est correct ou c’est pas correct; on ne le sait pas», a-t-il laissé tomber, se disant en revanche d’avis que la Ville de Québec est mûre pour une réflexion. «Est-ce que nos contrats sont trop gros? Est-ce qu’on devrait les scinder en deux? On n’a pas vu de situation de ce genre-là, mais ça fait partie de la réflexion qu’on devrait avoir présentement.»

Pour le conseiller municipal, membre de l’exécutif, Jonatan Julien, la question est maintenant de savoir «combien» de fournisseurs la Ville de Québec devrait-elle attirer.

«80% [sic] pour 15 [fournisseurs]: oui, mais on aurait dû s’attendre à quoi? On n’a pas la réponse donc on va l’analyser», a-t-il réagi.

Planification

Le vérificateur général soulève par ailleurs des lacunes dans la planification de l’entretien des équipements motorisés. «En fait, on gère beaucoup plus le quotidien, sans trop de planification à court et moyen terme», tranche Michel Samson. Il devient ainsi difficile d’avoir une vue d’ensemble de l’équipement.

Pourtant, juge le VG, «il n’y a que les bris mécaniques qui ne sont pas planifiables [sic]

La coordination n’est pas optimale non plus dans la mise en œuvre du plan directeur d’aménagement (PDAD) qui permet à la Ville de «se projeter dans le futur et de définir ce qu’elle souhaite devenir». Ainsi, Québec souffre de l’absence d’une structure pour coordonner la réalisation des «pistes d’action» et d’un portrait de l’état d’avancement des projets.

Ce point interpelle particulièrement le chef de l’opposition officielle de la Ville de Québec Paul Shoiry. «Le vérificateur général vient confirmer ce que nous, à l’opposition, on dit depuis maintenant trois ans: il y a un problème de concertation.» Donnant l’exemple de l’arrondissement historique de Sillery, «il y a beaucoup de belles visions, de choses que la ville veut faire dans le cadre des PPU [programmes particuliers d’urbanisme], mais elle ne les met pas en œuvre», regrette-t-il.

Le vérificateur général Michel Samson signe son premier rapport, après avoir succédé à François Gagnon, dont le mandat de 7 ans non renouvelable a pris fin en septembre 2015

Québec Hebdo

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