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Se faire brasser pour prévenir le pire lors d’un séisme

SÉCURITÉ. Parfois, il faut prendre les grands moyens afin de se sortir de sa zone de confort et ébranler le faux sentiment d’invulnérabilité qui nous habite. En matière de sinistre causé par un tremblement de terre, rien ne vaut une simulation des plus réalistes pour revoir ses convictions et remettre ses priorités en place.

Voilà justement ce que proposent la Ville de Québec et le Bureau d’assurance du Canada (BAC) en invitant la population à monter à bord du Séismobile. Ce simulateur de tremblement de terre est installé jusqu’au samedi 15 octobre 18h, à l’extérieur du Salon Habitation d’automne de Québec au Centre de foires. Le public peut y vivre l’expérience inédite d’une secousse sismique de 30 secondes.

Pouvant atteindre le niveau 8 sur l’échelle de Richter, la simulation a de quoi convaincre de la gravité de la situation potentielle. D’ailleurs, la plupart des commentaires recueillis auprès de braves volontaires se faisaient unanimes. «Ça brasse pas mal plus qu’on peut l’imaginer. Même en étant prévenu d’avance, on reste surpris et désemparé. Comme cela survient souvent lors d’un moment tragique, le temps paraît suspendu.» En d’autres mots, les 30 secondes semblent interminables. Une dame ayant vécu le séisme dévastateur (8,3) en septembre 2015 au Chili a témoigné que le réalisme s’avérait étonnant.

Le but d’une telle opération pour les autorités de la sécurité civile vise justement à impressionner les gens, pour les convaincre de la nécessité de se préparer au pire. «Je me souviens encore du tremblement de terre de 1988, mais après être monté dans le Séismobile je peux vous dire que ça n’a aucune commune mesure. Comparé à un 5,9 atteint à l’époque, un 8 sur l’échelle Richter ça déménage pas mal plus. On voit le décor du simulateur se promener et on n’a pas de misère à imaginer les risques», explique Patrick Voyer, membre du comité exécutif responsable de la Sécurité publique.

Préparation et prévention

Pareil exercice sert à conscientiser le public sur l’importance d’être paré à toute éventualité. «Dans le cas d’un séisme, ajoute M. Voyer, cela veut dire de prévoir la mise à exécution d’un plan familial d’urgence et de développer des habitudes préventives qui doivent devenir des réflexes. Comme se placer près du sol, sous une table ou un bureau, et non dans un cadre de porte tel que véhiculé faussement. Car, le danger ce sont les objets qui se déplacent et tombent. Or, à 8 sur l’échelle Richter, pas grand-chose ne reste en place soyez-en persuadé.»

Comme la préparation s’avère le meilleur moyen de prévenir le pire, les autorités en sécurité civile de la province organisent un exercice baptisé la «Grande secousse», le jeudi 20 octobre prochain, à la grandeur des ministères et organismes gouvernementaux et municipaux. La population est invitée à y prendre part localement en orchestrant son plan d’urgence particulier, ainsi qu’en s’abonnant aux alertes de sécurité et en s’équipant d’une trousse de survie. Le BAC a fait de cette planification citoyenne une priorité.

À propos des tremblements de terre à Québec

-9 séismes d’importance ont été recensés depuis 1663

-Les plus récents : 1997 (5,1 Richter) et 1988 (5,9 Richter)

Québec Hebdo

Voir une vidéo du Séismobile en action en cliquant ici.

Les renseignements relatifs à une bonne préparation se trouvent à : www.ville.quebec.qc.ca/FAIREFACE

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