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Le commerce de détail réclame une justice fiscale pour le commerce en ligne

VENTE. Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) souhaite mettre un enjeu de société sur la table et demande l’intervention des gouvernements. Ils dénoncent le fait qu’en ne payant pas de taxes, le commerce en ligne ne contribue pas à l’économie locale.

Selon eux, il faut régler rapidement «la question de l’iniquité fiscale provoquée par le commerce en ligne interprovincial et transfrontalier», notamment par le paiement de taxes de vente. «Il est plus que temps que les gouvernements interviennent. Il en va de la survie même de plusieurs détaillants et, par extension, de celle de nos artères commerciales et de nos centres commerciaux, partout au Québec. Tout cela est lié aux revenus que nos gouvernements et nos municipalités se doivent de recueillir pour assurer l’ensemble des services à la population», a déclaré Léopold Turgeon, président-directeur général du CQCD.

Selon lui, le principal problème est que le commerce en ligne ne fait pas sa part dansl’économie locale. «L’idée n’est pas d’arrêter le commerce en ligne, on veut seulement que ce soit les mêmes règles pour tout le monde. C’est plus que de demander qu’ils paient des taxes, c’est un enjeu d’équité. Si les gouvernements ne perçoivent pas ces taxes, c’est moins d’argent pour mettre dans la santé, l’éducation, etc. La solution est simple et exponentielle.»

Une bonne chose, mais qui doit être équitable

Pour Dominique Brown, président de Chocolat Favoris, le commerce en ligne n’est pas du tout une mauvaise chose. Il pense même y amener son entreprise d’ici la fin de l’année actuelle. «On a vécu des transformations [dans le commerce de détail] et on est en train d’en vivre une belle technologique. Ça donne beaucoup plus d’accès à nos produits», indique-t-il.

Toutefois, s’il ajoute que les commerçants doivent s’adapter à cette nouvelle réalité, le gouvernement doit en faire de même. «Les lois datent du siècle dernier. Ce que je souhaite, c’est que les règles soient les mêmes pour tout le monde et que les taxes nous reviennent.»

Louis Latulippe, des magasins de plein air Latulippe, croit que ce dossier doit devenir un enjeu de société. «Nous volons être entendus par le gouvernement parce que la situation a de nombreux impacts sur le commerce de détail. Les consommateurs sont gagnants lorsqu’ils font un achat en ligne [à rabais], mais sont perdants comme consommateurs», a-t-il expliqué en mentionnant que c’est par les taxes non perçues par les gouvernements que les acheteurs étaient négativement touchés.

En chiffres

– La vente en ligne, c’est 177 millions $ de revenus en moins pour l’État québécois

– En 2015, les ventes au détail au Québec ont été de plus de 109 milliards de dollars.

– Depuis le début de l’année 2016, la croissance est supérieure de 3,8 % sur l’année précédente.

– Un dollar sur trois qui entre dans l’économie transite par le commerce de détail, ce qui représente 6 % du PIB.

– La moitié des Québécois (49 %) affirment se procurer des biens sur Amazon.»

Source: Conseil québécois du commerce de détail

Québec Hebdo

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