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Le groupe Océan inaugure le deuxième plus puissant remorqueur au pays

BATEAU. Le groupe Océan, notamment basé au Port de Québec, a procédé, vendredi matin, à l’inauguration de l’Océan Taïga, décrit comme le deuxième plus puissant remorqueur construit dans l’est du Canada, au coût de 24M$.

Le premier bateau du genre, l’Océan Tundra, avait aussi été construit par le groupe Océan, il y a environ trois ans. En ce qui concerne le Taïga, il s’agit en fait d’un bateau sœur (sister ship), bâti sur le même modèle.

Côté dimension, l’Océan Taïga est long de 36m, large de 13m et creux de 6,9m. Le navire, construit en 12% moins de temps que le Tundra, a été mis à l’eau en juin dernier.

Par sa conception très solide, notamment en raison de métal plus épais que la normale, le Taïga pourra participer à des missions dans des conditions très difficiles. «Ce n’est pas un remorqueur ordinaire, c’est une autre classe et il va au-devant de l’industrie avec plus de 8000 chevaux-vapeur (HP)», explique Jacques Tanguay, chef de la direction chez Océan, en ajoutant que l’entreprise examine actuellement la possibilité de déployer le Taïga à l’étranger, notamment en Sibérie.

La cérémonie s’est terminée par une bénédiction de l’archevêque de Québec, le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, puis par la traditionnelle bouteille de champagne fracassée sur la coque par la marraine du navire, Carmen Lacasse-Tanguay, mère de Jacques Tanguay.

Un projet bon pour l’emploi

Autant du côté de l’atelier de Québec que du chantier naval de l’Isle-aux-Coudres, le projet a fait travailler plusieurs centaines de personnes. Au Canada, c’est plus de 800 personnes qui travaillent pour Océan, dont 400 au port de Québec.

Malgré tout, le chef de la direction affirme qu’il manque un peu de ressources. «Juste pour faire des réparations, il nous manque une trentaine de soudeurs. On ne prévoit vraiment pas de mises à pied.»

Selon Caroline Simard, députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré, la situation doit être étudiée. «Il y a des besoins en matière de recrutement. Ça nous permet de démontrer qu’il y a de l’emploi dans notre région.» Elle ajoute que le manque de ressources pourrait être compensé par de l’immigration dans le secteur de Charlevoix.

Ministre délégué aux Affaires maritimes, Jean D’Amour croit aussi que ce genre de projet naval peut avoir du bon pour la région. «C’est une très belle vitrine pour le Québec, c’est bâti chez nous. C’est un beau symbole de créateur d’emplois. Nous souhaitons voir une multiplication de ce genre de projet.»

Québec Hebdo

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