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De minisuperhéros manifestent pour leur CPE

MANIFESTATION. Plusieurs dizaines de parents et leurs marmailles ont abordé fièrement la cape de superhéros dimanche matin pour sauver le réseau des CPE malmené à leur avis ces dernières années.

Après diverses actions des Centres de la petite enfance [CPE] pour revendiquer plus d’aides dans leur réseau, c’est au tour des parents et de leurs enfants à prendre la rue pour réclamer ce droit. «Tous les milieux vont essayer de se défendre face aux coupes, lance d’emblée la porte-parole de la manifestation, Catherine Dorion. Nous, on s’est dit qu’on allait se constituer à titre de parents ultras contents d’un service public qui est offert et qui ne veulent pas qu’il parte.» Le groupe des Parents mobilisés pour les CPE est derrière l’organisation de cette marche.

Selon Catherine Dorion, le fait que plusieurs n’ont pas eu accès à ce service rend difficile la compréhension de ce qu’est réellement un CPE. «Ce n’est pas juste une garderie pas chère, c’est un centre d’éducation, assure-t-elle. Dans un CPE, l’enfant évolue avec une professionnelle du développement de l’enfant, c’est une psychoéducatrice de la petite enfance qui comprend toutes les possibilités de développement et qui est capable de détecter des problèmes d’apprentissage au moment où ça peut vraiment changer.»

L’investissement en vaut le coût assure Catherine Dorion, qui rappelle que 90% du développement cérébral se fait avant trois ans et la majeure partie du développement psychoaffectif et social, avant 6 ans. Elle explique qu’une étude menée par la Ville de Montréal démontrait que parmi les enfants issus d’un milieu défavorisé, ceux qui ont fréquenté un CPE sont trois fois moins nombreux à avoir des problèmes de développement plus tard à l’école. «Ça change d’abord la vie de l’enfant, mais ça sauve aussi des coûts en éducatrice spécialisée et en intervention.»

Pour la porte-parole, la mission éducative des CPE les distingue des établissements privés. «Ce sont vraiment deux choses différentes. Tu as les gardiennes dont le but est commercial. Ce sont des entreprises dont le but est de faire de l’argent, alors elles attirent les parents avec des cours de yoga ou de mandarin. Ça c’est pour les bonnes garderies, parce qu’il y en a d’autres où c’est juste terrible ce qui se passe là.»

Manif festive

La manifestation prend plutôt des airs de grande fête d’enfants dimanche matin, alors que les craies, les maquillages, la musique et les costumes égaient l’assistance du parvis de l’église Saint-Jean-Baptiste. Le cortège s’est rendu jusqu’à la Place D’Youville où les festivités ont continué. «Ils décident pour nous avec leur cravate, attention, nous mettons nos capes!», «Pour un Québec en santé, les CPE sont des alliés» et «Au CPE je lis et je bricole, je me prépare pour l’école» scandait la foule.

«Quand tu as des enfants en bas de quatre ans, ta vie est remplie à rebord! S’amuse Catherine Dorion. Il ne fallait pas que la manifestation nous suce de l’énergie, il fallait plutôt qu’elle nous en donne. Il fallait que ce soit beau et lumineux comme les CPE le sont.»

Québec Hebdo

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