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Le monde converge vers Québec pour lutter contre la radicalisation

SOCIÉTÉ. Des spécialistes contre la radicalisation menant à la violence se réuniront à Québec, du 30 octobre au 1er novembre, sous le thème «Internet et la radicalisation des jeunes: prévenir, agir et vivre ensemble».

Environ 400 chercheurs, spécialistes et jeunes, provenant de plus de 70 pays différents, sont attendus sur invitation pour cette conférence présentée en partenariat avec l’UNESCO. «Nous nous attendions à 400 personnes et nous sommes en train de dépasser cet objectif», s’est réjouie la ministre des Relations internationales de la Francophonie, Christine St-Pierre. Quelques noms supplémentaires pourraient encore s’ajouter à la programmation.

Pour la ministre, la tenue de cette importante conférence dans la capitale nationale est source de fierté. «C’est la première fois que l’UNESCO organise une conférence d’une telle ampleur au Québec», s’est-elle plu à dire.

Bien que l’événement ne porte pas spécifiquement sur le djihadisme, les invités aborderont les techniques utilisées pour recruter les jeunes dans cette voie. «C’est un outil (Internet) pour radicaliser les jeunes, c’est clair. C’est très sophistiqué. Ils le font avec des moyens qui attirent les jeunes. On voulait concentrer la conférence sur ce lien-là. Ce n’est pas le seul aspect, mais on pense qu’il est majeur et important et il faut le comprendre et y répondre», a spécifié la ministre St-Pierre.

Le maire de Québec, Régis Labeaume, a souligné que cette conférence sur les dangers de la radicalisation violente se tenait dans la ville de grande taille la plus sécuritaire au pays. «Sécuritaire, oui, mais pas à l’abri d’un incident malheureux. Je dis souvent à mes concitoyens : “soyons tout de même vigilants”», a-t-il prévenu.

«La conférence est un espace inédit pour échanger sur les expériences locales et les pistes d’actions collectives qui peuvent être dégagées», a par la suite ajouté le directeur général du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence, Herman Deparice Okomba.

Une délégation jeunesse

Les Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ) organisent, trois jours avant l’événement, un séminaire «Non à la haine», qui sera suivi par 50 jeunes, 15 en provenance des Amériques, 15 de l’Afrique et 20 de l’Europe. Une fois cette formation terminée, ils formeront la délégation jeunesse qui participera à la conférence. «Ils iront même sur le terrain, au Cégep Garneau et au Cégep de Limoilou, pour échanger avec les jeunes de la région sur ce fléau qu’est la radicalisation», a informé le dirigeant de LOJIQ, Michel Robitaille.

L’objectif est de mieux outiller les jeunes à reconnaître le discours haineux. «Concrètement, cela permettra aux jeunes de différencier une blague d’une opinion et du discours haineux et pouvoir avoir un regard critique sur les différentes opinions propagées sur Internet», a expliqué l’organisatrice de LOJIQ, Jade Boivin.

Les citoyens pourront assister à la conférence via le web à l’adresse : www.mrif.gouv.qc.ca/fr/radicalisation.

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