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Vitesse au volant: «Tout le monde se justifie», déplore la SAAQ

SENSIBILISATION. «On est à contre-courant, reconnaît la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ). Dans la société, ça va vite: au bureau, partout. Mais nous on demande aux gens, quand vous êtes à bord de votre auto, et bien, ralentissez».

D’année en année, le bilan des accidents liés à la vitesse stagne, déplore le porte-parole de la SAAQ Gino Desrosiers. Jusqu’au 3 juillet, la Société fait front commun avec les corps policiers de toutes les régions du Québec pour sensibiliser les automobilistes.

À Québec, les agents se sont mobilisés vendredi à l’intersection du boulevard Robert-Bourassa et de rues résidentielles pour faire valoir leur point selon lequel «la vitesse, ce n’est pas toujours sur les réseaux autoroutiers, c’est bien souvent sur les réseaux secondaires et dans les quartiers résidentiels», souligne la porte-parole de la Sûreté du Québec, Ann Mathieu.

Les constats de vitesse dépassant la limite de plus de 20 km/h n’ont d’ailleurs pas tardé à être distribués dès que les policiers de Québec, Lévis et de la Sûreté du Québec ont brandi le radar. Un total de dix-huit billets d’infraction ont été émis, rapporte-t-elle. 

Concensus

«Si on parle d’alcool au volant, on a un consensus social: tout le monde dit que ça n’a pas de bon sens de conduire après avoir bu. La vitesse on n’en est pas là du tout», tranche Gino Desrosiers. «Tout le monde fait de la vitesse, tout le monde se justifie en disant: je suis le trafic, les limites sont trop basses. Il y a toujours une bonne raison».

Pour changer des comportements en sécurité routière, ça prend de la sensibilisation, de la législation, «mais ça prend du contrôle policier aussi», conclut-il.

L’opération «Pas de vitesse. Pas de remords» se poursuit donc tout le mois de juin. La campagne s’adresse à tous les conducteurs, mais plus précisément aux hommes de 25 à 44 ans, indique la SAAQ.

À Québec, la surveillance du Service de police sera plus intensive au cours des deux prochaines semaines, annonce le relationniste Pierre Poirier.

Réduire sa vitesse de 5 km/h permettrait de faire chuter de 15% le nombre d’accidents sur une base annuelle, soutient la SAAQ, qui se base sur une étude.

Québec Hebdo

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