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L’ancienne auberge Montmorency saccagée puis démolie

INCENDIE. Auberge réduite en cendres et chalets vandalisés. Plus de dix mois après l’incendie qui a ravagé l’auberge Montmorency, la famille Tondreau, propriétaire des lieux, a entamé il y a quelques semaines la démolition des vestiges de leur propriété.

Le 25 juillet 2015, Mélanie Tondreau s’est fait réveiller en sursaut au petit matin. Son père, Michel Tondreau, la croyait à l’auberge Montmorency où devait se tenir une grande fête de famille, avant que la propriété ne soit la proie des flammes. «Encore aujourd’hui quand je revois les photos, ça me fait quelque chose», raconte-t-elle. Rien n’a pu être fait pour sauver l’immeuble, qui était la propriété de leur compagnie père-fille.

La lumière n’est toujours pas faite sur les circonstances de l’incendie, dont le dossier fait toujours l’objet d’une enquête à la Sûreté du Québec. «Ce qu’on m’avait dit, c’est que c’était une femme avec des problèmes mentaux qui avaient mis le feu, mais qu’elle était trop atteinte pour pouvoir être interrogée», raconte M. Tondreau.

Vandalisme du bâtiment

La famille Tondreau n’était pas au bout de leurs peines. Après l’incendie et l’enquête qui s’en est suivie, ce sont des vandales qui ont saccagé ce qui restait de l’auberge. «J’avais mis des panneaux pour sécuriser la place, explique le propriétaire. Ça n’a pas pris un mois que c’était tout arraché.» À répétition, l’homme a dû réparer les pots cassés. «Ils ont arraché le tuyau principal qui alimentait les chalets, s’exclame-t-il. Ç’a inondé toutes les fondations!»

Comble de malheur, les propriétaires, qui voulaient du moins récupérer les chalets à l’arrière du terrain, se sont aperçus qu’eux aussi avaient été vandalisés au cours de l’hiver. «C’est épouvantable, de vrais animaux, s’emporte Mme Tondreau. Ils ont vraiment brisé pour briser. Les plafonds sont arrachés, les fenêtres sont cassées.» «Je donnerais cher pour savoir qui a bien pu faire ça», d’ajouter son père, également en colère.

Après un hiver dans les décombres, les propriétaires ont enfin entamé la démolition de l’immeuble endommagé. «Ç’a été très long régler la démolition, avoue-t-elle. Mais on a fait ce qu’il fallait faire.» Les chalets les plus brisés ont également été mis à terre.

L’administration de L’Ange-Gardien, qui a commencé un projet pilote pour l’embellissement de la route 138, se dit heureuse de voir la démolition de l’ancienne auberge enfin se réaliser, d’autant plus que la bâtisse n’était plus sécuritaire selon les normes municipales.

Inquiétudes des propriétaires

Les actes de vandalisme ne sont pas sans laisser Mélanie Tondreau perplexe. «Peu importe ce qu’on y met, si ce n’est pas sécuritaire, les gens de viendront pas», croit-elle. La Sûreté du Québec a bien reçu les plaintes pour vandalisme des propriétaires, mais devant le manque de preuves, l’enquête n’a pu aller plus loin, et ce, malgré une surveillance plus accrue du secteur.

Toujours propriétaire du terrain avec Les Immeubles Tondreau, la femme d’affaires dit toujours souhaiter trouver une nouvelle vocation au terrain, sans toutefois avoir une idée précise en tête. «Quand on avait acheté, on voulait faire une résidence pour personnes âgées raconte-t-elle. On a été pris de court par tout ça.» Mélanie Tondreau affirme avoir reçu quelques offres pour le terrain, sans toutefois qu’elle soit prête à le vendre. «On a un des plus beaux terrains de la place, assure-t-elle. Des terrains comme celui-ci, en bordure du fleuve, ça ne se fait plus.»

Québec Hebdo

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