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Rencontre Québec/Mexique: des dizaines de manifestants affichent leur mécontentement

REVENDICATION. Près d’une vingtaine de personnes sont venues affronter la pluie, lundi après-midi, pour contester les liens économiques se bâtissant entre le gouvernement de Philippe Couillard et celui du président du Mexique, Enrique Peña Nieto.

Les manifestants se sont donné rendez-vous sur la Place d’Armes, à côté du château Frontenac, à l’occasion d’un déjeuner-causerie entre les deux chefs d’État. Les slogans, scandés en français et en espagnol, demandent aux deux parties d’agir en cohérence avec les droits de la personne.

«Le Mexique est en crise humanitaire depuis très longtemps, explique l’une des organisatrices de l’événement, Isabel Sanchez. Depuis dix ans, la violence n’arrête pas de monter.» Les manifestants allèguent que cette violence découle du gouvernement mexicain qui, selon eux, engendre un système de répression contre la population civile.

Selon Isabel Sanchez, plusieurs événements plus ou moins récents devaient être dénoncés lors de la manifestation. «Le 19 juin, il y a eu la répression des professeurs de la CNTE [Coordination nationale des travailleurs de l’éducation] qui manifestaient contre la nouvelle réforme éducative, raconte la militante. La disparition forcée aussi arrive souvent au Mexique. La disparition des 43 étudiants à Ayotzinapa est l’exemple le plus clair. Le gouvernement n’a rien fait pour arranger ça.»

Plusieurs affiches accusaient les gouvernements québécois et canadien d’être complices des actes de répression au Mexique, en favorisant les liens économiques. «On voudrait que, de la même façon qu’ils pointent du doigt d’autres pays qui ne respectent pas les droits de la personne, ils ne ferment pas les yeux sur le Mexique.» Les manifestants demandent également que le Mexique soit retiré des pays d’origine désignés du gouvernement du Canada, pour que les Mexicains puissent y demander l’asile.

Annulation de billets

Après avoir acheté cinq billets mercredi dernier pour assister au déjeuner-causerie, le Comité pour les droits humains en Amérique latine s’est vu annuler sa commande le dimanche soir. «Pour nous, il y a clairement des raisons politiques qui guident cette décision», martèle la coordonnatrice du CDHAL, Marie-Ève Marleau. Le CDHAL participait également à la manifestation.

Le président et chef de la direction de la Chambre de commerce et d’industrie du Québec, Alain Aubut, assure que c’est plutôt pour une question de logistique qui a forcé l’annulation des billets. «Le jeudi soir, on était complet, explique-t-il. Dans notre politique, on donne préséance à nos membres. Ils ne sont pas les seuls à avoir été refusé.» La chambre de commerce et d’industrie de Québec estime qu’une quinzaine de billets ont été annulés, faute de places.

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