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La Direction de la santé publique émet trois recommandations à l’usine Anacolor

ODEURS. Selon la direction de la santé publique, les premières plaintes de citoyens à propos des odeurs de l’usine Anacolor remonteraient à mai 2013. Trois ans plus tard, le problème ne semble pas réglé selon eux. La Direction de la santé publique (DSP) s’est penchée sur la question afin d’en arriver à des suggestions pour le ministère de l’Environnement.

Les gens de la santé publique ont rencontré les résidents demeurant près de l’usine de Cap-Rouge mardi soir. Les informations portaient notamment à propos des effets sur la santé des citoyens qui subissent les odeurs de l’usine.

Selon leur rapport, il n’y aurait pas de risque toxique pour une exposition à court terme. Toutefois, certains composés organiques volatils (COV) que l’usine Anacolor émet dépasseraient la limite tolérable pour une santé sécuritaire.

Des 23 substances identifiées lors de l’échantillonnage, cinq seraient cancérigènes. «Certaines de ces substances ont un potentiel cancérogène. De plus, des odeurs de produits chimiques, de solvant et de peintures, parfois fortes, sont irritantes, désagréables et causent des problèmes de santé pour les citoyens», peut-on lire dans le rapport. Pour ces raisons, la Direction de la santé publique est formelle: la situation est préoccupante et doit être réglée.

En 2014, la DSP confirme que l’usine Anacolor avait suivi les recommandations du ministère et avait modifié ses installations. Toutefois, l’entreprise devait installer un épurateur d’air, ce qui n’a pas été fait.

Trois principales recommandations

Dans son rapport, la Direction de la santé publique a émis trois recommandations auxquelles l’usine Anacolor devrait se plier:

– L’entrepreneur doit mettre en place des mesures de contrôle des émissions de COV sous la supervision du MDDELCC.

– Un suivi de l’efficacité des mesures de contrôle des émissions de COV doit être assuré par l’entrepreneur ou le MDDELCC.

– Une rencontre d’information doit être tenue pour informer la population de l’évaluation des risques et des recommandations de la Direction de santé publique.

Selon le Dre Isabelle Goupil-Sourmany, adjointe médicale au directeur de santé publique et coordination de l’équipe Santé et environnement, il est primordial qu’Anacolor se plie aux recommandations de la DSP, pour le bien des résidents du secteur. «Bien qu’il n’y ait pas de risque toxique à court terme, il est important que l’entreprise continue de mettre en place des mesures d’atténuation pour améliorer la qualité de l’air et pour respecter les normes du MDDELCC. Les odeurs sont dérangeantes pour les citoyens, ce qui nuit à leur bien-être.» Elle ajoute aussi que l’efficacité de ces mesures devra être évaluée.

Les recommandations seront prises en compte

Lors de la rencontre avec les citoyens, les dirigeants d’Anacolor étaient présents et ont affirmé qu’il y aurait des améliorations faites en lien avec ces trois recommandations. «Des résultats très encourageants sont d’ailleurs constatés», affirme Éric Nadeau, président d’Anacolor, en faisant référence aux essais en cours pour intégrer des produits à plus faible teneur en composés organiques volatils (COV). Il y a deux mois, l’entreprise a aussi fait parvenir une solution écologique pour réduire ces émanations. Le dossier serait actuellement entre les mains du ministère de l’Environnement.

De sa propre initiative, Anacolor mettra sur pied un comité de liaison avec les voisins de l’usine. «La transparence et la franchise sont très importantes à mes yeux, car je tiens à maintenir la confiance nécessaire à une bonne cohabitation», conclut M. Nadeau.

Québec Hebdo

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