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Tour de voilier de courses

TESTÉ POUR VOUS. Dans le cadre de la Transat Québec – Saint-Malo dont le coup d’envoi des festivités a été lancé le 2 juillet dernier, TC Media est embarqué sur le bateau du britannique Phil Sharp pour une balade sur le fleuve Saint-Laurent.

Je n’ai jamais été dans une famille de navigateur, à peine mon grand-père qui nous faisait faire des tours de chaloupe pour la pêche. C’est tout le contraire de Phil Sharp, l’un des inscrits à la transat, qui a l’habitude des courses et des records. Son voilier Imerys vient tout juste de s’amarrer à Québec, après un voyage de quelque 1900km en partance de New-York.

Mon appréhension se faisait sentir avant le grand départ. Malgré mon expérience en catamaran quelques semaines auparavant, je me sentais bien petite à côté de ce Class40 de 40 pieds. «Il ne faut pas s’en faire», me rassure le capitaine du navire. «De toute façon, j’imagine que tu sais nager», ajoute-t-il à la blague.

Après avoir quitté le bassin Louise où se regroupe l’ensemble des compétiteurs, nous nous sommes aventurés sur le fleuve Saint-Laurent. Entre vous et moi, on va se le dire, le meilleur coup d’œil qu’on peut avoir de la capitale nationale, c’est définitivement celle du fleuve Saint-Laurent.

À travers les dizaines de cordage, le marin et son équipier Milan Kolacek s’évertue à déployer la toute nouvelle grand-voile. La précédente n’a pas survécu à la dernière Transat Plymouth – New-York. «C’est maintenant qu’on va voir si elle fonctionne», lance le propriétaire du voilier. La nouvelle voile a passé le test, nous voilà partie sur le Saint-Laurent, filant au gré du vent.

Dans mes premiers instants à bord, j’étais un peu décontenancé, moi qui croyait embarquer dans un navire de course, je ne trouvais pas que nous allions bien vite… C’était avant que Phil et Milan déploie la voile à l’avant du bateau! Rapidement, nous sommes passés de cinq nœuds à près d’une dizaine, l’équivalent de 18,5km/h uniquement poussé par la force du vent. Je n’étais pas la seule impressionée, plusieurs curieux sont passés près de nous prendre quelques clichés d’Imerys.

Un collègue journaliste à bord, et ancien propriétaire de voilier, Mathieu Boivin du FM93, prévient l’équipage: le fleuve est profond du côté nord, même très près du rivage. Il en va autrement du côté sud, où les hauts-fonds se font sentir à plusieurs mètres du rivage. Imerys en a fait les frais, sans toutefois endommager outre mesure l’équipement. Après plus d’une heure et demie de balade, nous sommes revenus à bon port, les cheveux mêlés et le sourire aux lèvres.

Objectif: Zéro émission de CO2

Un grand projet est en cours sur ce navire britannique: mettre au point un bateau qui puisse naviguer à travers le monde s’en émettre une seule particule de CO2 en plus d’être auto-suffisant. Le Energy Challenge auquel participe Phil Sharp et son équipe veut mettre au point un moteur à hydrogène qui serait capable d’emmagasiner de l’énergie produite par l’énergie solaire et hydrolique. Cette année, l’équipe amasse des données lors des navigations pour évaluer le nombre d’énergie nécessaire pour les déplacements en voilier.

Québec Hebdo

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