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Les pro-pitbulls rassemblés à Québec

CHIENS. Des dizaines de manifestants se sont regroupés devant l’hôtel de ville de Québec lundi après-midi pour tenter de convaincre l’administration du maire Régis Labeaume de réviser sa décision d’interdire certaines sortes de chien.

Les manifestants ne se dressent pas contre toute forme de réglementation. Au contraire, ils souhaitent qu’une évaluation plus serrée des chiens considérés comme à risque soit faite avant que celui-ci passe entre les mains d’un nouveau propriétaire.

«Il peut y avoir des évaluations au niveau du comportement du chien, soutient l’un des instigateurs de la manifestation, Patrick Lakosh. On peut savoir si un chien est à risque dans sa façon d’agir, dans son comportement qui est plus craintif, il va être plus le type de chien à vouloir exploser.»

Le maire Régis Labeaume avait affirmé agir en «père de famille» lorsque son administration et lui ont décidé qu’à partir du 1er janvier 2017, les pitbulls seront interdits sur le territoire de la ville de Québec. Cette décision est survenue à la suite d’une attaque mortelle de pitbull en juin dernier, à Pointe-aux-Trembles.

Arrêter de parler des pitbulls

Les termes du débat doivent également changer, selon le manifestant. Plutôt que de mettre l’accent uniquement sur les pitbulls, il faudrait plutôt utiliser les termes de chiens à risque. «Ce qu’on souhaite le plus, c’est que le mot pitbull sorte de la bouche des gens, soutient Patrick Lakosh. On voit très bien qu’il y a un accent inutile mis sur cette race-là.» Selon lui, tous les chiens considérés à risque devraient faire l’objet d’un suivi plus serré plutôt que de simplement les interdire.

L’éducation des propriétaires de chien est également essentiellement pour assurer une meilleure cohabitation entre les chiens dits dangereux et le voisinage, selon le manifestant. «Tu arrives dans un secteur, tu fais peur à tes voisins parce que tu as un pitbull, bien la première des choses, c’est d’aller visiter tes voisins et d’aller leur présenter ton chien, croit Patrick Lakosh. Ce sont des comportements comme ça, de protection et de sécurité, qui devrait être inculqués aux maîtres.»

Pas de règlement de la part de la Ville

Un peu plus tard lundi après-midi, le maire de Québec y est allé d’une déclaration formelle: la Ville basera son règlement sur les recommandations du gouvernement provincial. «On n’éliminera pas les pitbulls. Quand on a fait cette annonce-là, on voulait frapper un grand coup. Le règlement ne sera jamais adopté, a-t-il déclaré. Ce qu’on va faire, c’est se baser sur la décision du gouvernement, mais on exige des garanties de sécurité.»

Du côté de Démocratie Québec, les trois conseillers de l’opposition se sont dits très déçus de ce qu’ils ont qualifié de «recul» du maire Labeaume. «On se souvient tous qu’il ait dit qu’il voulait agir en bon père de famille, mais il ne fait rien. Nous sommes vraiment surpris de ce recul», a affirmé Paul Shoiry.

Selon lui, il y a plusieurs solutions. «Il y en a des solutions, mais même si on ne faisait qu’appliquer le règlement actuel, ça serait déjà plus sécuritaire. On ne peut pas croire qu’on va passer l’été à ne rien faire pour ça», déplore-t-il.

Une prochaine manifestation est prévue le 16 juillet prochain à compter de 9h le matin pour contester la Législation spécifique des Races.

Québec Hebdo

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