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2016, exceptionnelle pour les restaurateurs de Québec : Oui, mais…

CONGRÈS. L’année 2016 a été exceptionnelle pour les restaurateurs de Québec, rapportent d’une même voix Régis Labeaume et François Meunier de l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ). Mais pour garder la tête hors de l’eau, l’industrie dit jouer sur plusieurs tableaux à la fois, plaide l’ARQ.

L’année 2016 a été exceptionnelle pour les restaurateurs de Québec, mais pour garder la tête hors de l’eau, l’industrie dit jouer sur plusieurs tableaux à la fois, plaide l’Association des restaurateurs du Québec. (Photo Deposit)

Avec la meilleure saison touristique que Québec ait connue depuis les fêtes du 400e, les restaurateurs de la région enregistrent la plus importante hausse de fréquentation avec un bond de 8,9 % par rapport à l’année précédente. C’est sans compter la fréquentation quotidienne de 4% à Québec qui dépasse maintenant celle de Montréal, a vanté le maire Régis Labeaume sondage à l’appui, et les quelque 39% qui mangent au restaurant une fois par semaine.

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Concurrence

Les chiffres sont plus qu’encourageants pour François Meunier, mais l’industrie se sort de deux années difficiles, rappelle-t-il.

De façon généralisée dans la province, les restaurateurs souffrent du faible pouvoir d’achat des Québécois qui sont bon dixièmes au Canada, fait valoir le vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l’ARQ. Depuis 2010, les dépenses au restaurant ont selon lui chuté de plus de 6% : de quoi «plomber» sérieusement l’industrie, considérant que «l’offre ne s’est pas amenuisée». À Québec, la concurrence vient entre autres de la périphérie, avec un déplacement de la clientèle dans des secteurs comme Lebourgneuf, poursuit M. Meunier. «Le centre traditionnel et moins la saveur du mois qu’elle l’a déjà été; c’est normal, mais ça se fait en créant certaines difficultés.»

La proportion de gens qui mangent hebdomadairement au restaurant n’est pas banale, reprend-il, mais «ce n’est pas vrai que ça va faire vivre tout le monde».

Cadre réglementaire

Dans le contexte actuel, la quête de performance de l’industrie de la restauration dépend étroitement du taux de taxation, note François Meunier, qui rappelle qu’il en va de la rentabilité des commerçants. Le maire Labeaume ne ment pas lorsqu’il dit que les taxes pour les restaurateurs ne sont pas plus hautes à Québec qu’ailleurs, mais leur croissance normale peut difficilement être rattrapée sur le prix des plats, tranche-t-il.

Le salut est dans les conditions d’opération, conclut M. Meunier : plus de flexibilité dans les permis d’alcool et une révision du contingentement des permis seraient ainsi bienvenues. À Québec, les limites de permis fixés il y a 25 ans sont d’ailleurs dans la mire du maire Labeaume : «On va se demander si c’est encore pertinent; il y a des choses qui se posent.»

Cuisine de rue

Dans cet esprit d’analyse, le maire de Québec dit avoir mis la main cette fin de semaine sur la première mouture des recommandations sur la cuisine de rue. Les recommandations seront déposées sous peu, indique François Meunier qui siège au comité consultatif. L’ARQ maintient sa position : le projet devra se faire dans le respect des restaurateurs établis et les camions qui opèrent à Québec devront payer leur part de taxes.

TC Media

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